Nolwenn, habitante d'un quartier résidentiel d'Orvault, a raconté sa déplaisante découverte à TF1. En rentrant de vacances, elle a vu un casier Mondial Relay installé dans le jardin de sa voisine, craignant un va-et-vient massif de personnes venant déposer ou retirer des colis. «C'est un peu la mauvaise surprise de découvrir qu'il y avait ça implanté chez nous, dans notre petit quartier. Il y en a deux ou trois à 200 mètres les uns des autres. Pourquoi mettre celui-là ici ? Je ne vois pas l'intérêt», a-t-elle expliqué.

Comme Nolwenn, la plupart des habitants du quartier de cette commune proche de Nantes s'inquiètent des nuisances potentielles et en continues engendrées par un tel locker. «C'est un quartier résidentiel, c'est une rue qui n'est pas commerçante. Il n'y a pas de parking», décrit une autre voisine en colère. Cette situation peu banale a également fait réagir le maire d’Orvault Jean-Sébastien Guitton, qui plaide pour une évolution de la loi : «Il faut aussi que l'entreprise Mondial Relay respecte les territoires sur lesquels il se déploie. Et là, je crois que ce n'est pas respectueux».

1.000 nouvelles armoires Mondial Relay d'ici à la fin de l'année

S'il ne faut pas d'autorisation particulière pour installer un locker dans son jardin, «tout n'est pas permis», présente maître Amandine Labro. Elle développe : «Il faut regarder plusieurs points. Tout d'abord, la réglementation de votre commune. Il ne faut pas que ça constitue un trouble anormal du voisinage».

De son côté, Mondial Relay minimise la situation et assure que moins de 1% de ses lockers sont installés chez des privés : «Les installations sur des sites appartenant à des particuliers représentent une part très limitée de notre parc. Nous allons analyser avec attention le cas de la ville d'Orvault». Pour autant, Mondial Relay a prévu d'implanter 1.000 nouvelles armoires à colis d'ici à la fin de l'année. La propriétaire des lieux n’a, quant à elle, pas souhaité s'exprimer mais toucherait quelques dizaines d'euros chaque mois en guise de loyer.