
Une nouvelle étape dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Ces derniers mois, de nombreuses affaires ont mis en lumière des cas de soumission chimique, notamment à travers le procès des viols de Mazan. Les victimes souhaitent ainsi pouvoir être remboursées de leurs frais d’analyses par la Sécurité sociale pour prouver qu’elles ont été droguées. Et elles sont en passe de voir leur voeu exaucé. En effet, selon un décret paru samedi 13 décembre au Journal officiel, une expérimentation va être menée dans plusieurs régions en vue du remboursement des examens de biologie médicale. Il ne sera pas nécessaire de déposer une plainte en amont.
Cette expérimentation s’effectuera à partir du 1er janvier 2026 en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France ainsi que dans les Pays de la Loire pour une durée de trois ans. Elle sera également déployée en Guadeloupe prochainement, selon le communiqué de presse du ministère de la Santé. «Toute personne munie d’une ordonnance, prescrite par un médecin exerçant dans l’une des régions concernées et mentionnant la recherche de substances impliquées dans la soumission chimique, pourra se rendre dans un laboratoire de biologie médicale pour réaliser les prélèvements nécessaires», explique-t-il.
Un accès simplifié aux analyses médicales
«Les analyses seront effectuées dans des laboratoires spécialisés en toxicologie et intégralement prises en charge par l’Assurance Maladie», précise le ministère de la Santé. Les résultats seront alors «restitués par le médecin prescripteur lors d’une consultation dédiée» et pourront constituer un élément de preuve en cas de démarche judiciaire.
Ainsi, ce dispositif permet de «garantir un accès rapide, simplifié et inconditionnel aux analyses médicales, afin d’améliorer la prise en charge des potentielles victimes et de lever les obstacles qui freinent encore trop souvent leur parcours de soins et de reconnaissance». Stéphanie Rist, ministre de la Santé, le martèle : «Nous affirmons un principe simple et politique : la protection des victimes passe avant tout».


















