«Une grande victoire» : la numéro un de la CFDT célèbre la suspension de la réforme des retraites

Marylise Léon crie victoire. Interrogée sur France Inter, mercredi 15 octobre, la numéro un de la CFDT s’est réjouie de la suspension de la réforme des retraites, annoncée la veille par Sébastien Lecornu devant la représentation nationale. «C’est une grande victoire», a-t-elle affirmé au micro de nos confrères. Selon la syndicaliste, ce succès revient avant tout aux travailleurs «qui se sont battus avec beaucoup de dignité en 2023». Cette année-là, la mobilisation dans les rues avait été très forte pour s’opposer à ladite réforme. En outre, elle note qu’il «y a aussi l’amélioration de la retraite pour les femmes qui ont eu des enfants, qui va être intégrée au PLFSS», le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Cette annonce du Premier ministre permet de «réparer la blessure démocratique de l'adoption de la réforme des 64 ans en 2023», avance Marylise Léon, soulignant l’importance d’une «bonne articulation entre le combat syndical et politique». Et si ce fut un «travail de longue haleine», la lutte n’est pas encore terminée, assure la patronne de la CFDT. En effet, si Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites, il n’en reste pas moins que le syndicat ne sera pas «en phase avec les projets de budget dont on sait qu'ils seront extrêmement durs».

La CFDT participera à la conférence sur les retraites et le travail

Bien que la réforme soit suspendue, le régime des retraites est encore en question. Ainsi, le chef du gouvernement a annoncé le lancement d’une conférence sur les retraites et le travail. La CFDT compte bien participer et apporter son éclairage sur la question de manière «responsable». Concrètement, Marylise Léon va rappeler que son syndicat milite pour le système de retraites par points, et ce, dans l'optique que chacun ait la «liberté de choix» et d’assurer «la pérennité du régime».

Par ailleurs, la CFDT s’est engagée «sur la question de l’équilibre financier à horizon 2030». Pour ce faire, il faudra trouver 400 millions d’euros supplémentaires en 2025 et 1,8 milliard d’euros en 2026, rappelle BFMTV. Marylise Léon avance la solution : «Revenir sur les modalités du cumul emploi-retraites.» Ce qui ne doit pas exclure de pouvoir parler de la pénibilité, conclut la numéro un de la CFDT.