
Après cinq mois de conclave à rebondissements, les partenaires sociaux parviendront-ils à conclure un accord ? Les discussions sur la réforme des retraites entre le patronat et les syndicats doivent s’achever dans la soirée de ce mardi 17 juin. Invitée sur RTL ce matin, Marylise Léon a posé ses conditions pour parvenir à un accord. Pour la secrétaire générale de la CFDT, outre la carrière des femmes et l'âge, c’est surtout la question de la pénibilité qui est «l'enjeu majeur de cette journée».
«Il faut que ça se termine ce soir», a-t-elle prévenu, avant de regretter l’attitude du Medef : «Le patronat ne veut pas reconnaître qu’il y a des métiers pénibles qui nécessitent des départs anticipés.» «Ça fait des mois que nous le proposons. On a mis une proposition il y a deux mois sur la table, qui est simple, qui n'est pas une usine à gaz, qui permet une reconnaissance simple des métiers, comme les aides-soignantes, les ouvriers du bâtiment, les personnes qui travaillent en logistique, qui ont du port de charges lourdes, etc.», a déclaré la représentante syndicale.
La pénibilité, la ligne rouge de la CFDT
«La balle est dans le camp du patronat. S'ils veulent un accord, qu'ils prennent notre proposition sur la pénibilité. Sinon, il n'y aura pas d'accord avec la CFDT, c'est clair et net», a averti Marylise Léon au micro de RTL. Le syndicat fait de la question de la pénibilité une priorité, avant celle de l'âge, car si «on obtient des départs anticipés, ça veut dire qu'on détricote les 64 ans, l'âge légal n'a plus de sens et on va vers la retraite à la carte, telle que nous, on la porte depuis des années», explique la secrétaire générale de la CFDT.
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