
Edouard Philippe continue de distiller ses propositions en vue de l’élection présidentielle de 2027. Officiellement candidat depuis septembre dernier, l’ancien Premier ministre dévoile petit à petit ce qui sera la ligne conductrice de son programme. Faisant depuis quelques semaines de la retraite par capitalisation une des pierres angulaires de son programme, Edouard Philippe laisse désormais entendre que les Français devront travailler plus s’il venait à être élu. Invité de RTL ce mercredi 25 juin, le maire du Havre ne serait pas contre une abrogation des 35 heures.
Si Edouard Philippe n’a pas été affirmatif sur le sujet, il l’a laissé entendre, suggérant qu’il ferait «en sorte qu’on travaille plus longtemps dans la semaine, plus longtemps dans l’année et peut-être plus longtemps dans la vie». Il a aussi rajouté sur RTL que les 35 heures étaient «une très mauvaise idée», mais que «réintroduire les 39 heures n’est pas forcément une meilleure idée». Alors, quelle serait la bonne formule ? Le président du parti Horizons plaide pour davantage de «liberté» accordée aux Français.
Un message difficile à faire passer
«Dès lors qu'on leur dit qu'il va falloir travailler plus, plus longtemps, plus nombreux, on va pouvoir régler un certain nombre de problèmes et d'une certaine façon, gagner mieux sa vie, il faut leur laisser le soin de s'organiser pour ça», a-t-il martelé. Parmi les autres solutions évoquées, l’ancien Premier ministre a mis en avant une adaptation de la durée du travail à l’âge : «Il y a des âges dans la vie dans lesquels on travaille plus que d'autres. Moi, quand j'avais 30 ans, j'étais célibataire, je pouvais travailler», a-t-il pris comme exemple.
Toutefois, le maire du Havre est conscient que le message est difficile à faire passer. «Ce n’est pas forcément très agréable, et pas très populaire de dire aux gens que si on veut rester prospère, il va falloir travailler plus longtemps, mais il n'empêche que c'est vrai», a-t-il fait remarquer. Prenant exemple sur les voisins européens de la France, même les plus proches, Edouard Philippe considère qu’en travaillant plus, «on gagne plus, on rend la France plus prospère, plus sûre, plus puissante et on prépare l’avenir pour nos enfants».
Pour autant, Edouard Philippe ne veut pas «faire le père Fouettard», mais simplement «faire en sorte que notre pays soit puissant». Un plaidoyer qu’il avait déjà défendu au mois de mars lorsqu’il avait parlé du conclave des retraites comme une réunion «complètement, hors-sol». Pour être «en mesure de défendre ce que nous sommes, notre liberté, notre modèle démocratique et social», il faudra sans doute «travailler plus», avait-il lancé. Avant d’ajouter : «Travailler plus dans la semaine, ou dans l’année. À 28 ans ou à 40 ans, on peut sans doute travailler plus qu’à 60.»


















