
Le CAC 40 a signé une remontée spectaculaire depuis le point bas notable du 1er août. Et sur la période, le marché actions américain (indices S&P 500 et Nasdaq) a lui aussi gagné du terrain, quoique dans une moindre mesure que la Bourse de Paris. La bonne tenue cet été du CAC 40 et des autres Bourses s’explique par des espoirs de paix ou d’accalmie en Ukraine (qui pourraient toutefois être déçus), l’adoption de la loi budgétaire de Trump (qui pérennise les baisses d’impôts, un soutien à la croissance économique américaine), une remontée de la confiance des ménages (l’indice dédié de l’Université du Michigan a agréablement surpris, note Yomoni), des publications de comptes semestriels qui n’ont globalement pas déçu (malgré des exceptions notables) et une meilleure visibilité sur le front des droits de douane (Donald Trump est parvenu à conclure différents accords).
Sur le front de la guerre commerciale entre les Etats-Unis de Donald Trump et les autres grandes puissances, l'incertitude sur les droits de douane «se dissipe encore», relève Fidelity, qui souligne l’accord commercial conclu entre Donald Trump et l’Union européenne et l’embellie sur les relations sino-américaines ces derniers mois. L'accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne sur les droits de douane «et la désescalade impliquent pour la croissance économique des perspectives plus favorables que les scénarios de récession et de stagflation (croissance économique molle assortie d’une inflation assez élevée, NDLR) prévus», souligne le géant américain de la gestion d’actifs.
Les risques baissiers sur la croissance économique, le CAC 40 et la Bourse des Etats-Unis n’ont pas disparu
Reste que les risques baissiers pour la croissance économique et la Bourse «n'ont pas été totalement éliminés», avertit Fidelity. En effet, même si le degré d’incertitude a diminué, les droits de douane sont actuellement bien plus élevés qu’avant (ils sont même revenus au niveau des années 30, marquées par la Grande dépression, comme le soulignent de nombreux économistes), ce qui risque de peser progressivement sur la confiance des ménages et des entreprises et de finir par provoquer un ralentissement plus marqué de la croissance économique, met en garde la société de gestion.
Les sujets d’inquiétudes ne manquent pas sur les marchés actions, en particulier sur la Bourse des Etats-Unis, historiquement chère (selon plusieurs jauges), et où les valeurs technologiques ont actuellement un poids très (trop ?) important dans les indices actions (Nasdaq, S&P 500). Axa IM (groupe BNP Paribas) dit rester prudent sur les actions américaines. «Il y a des raisons légitimes de s'inquiéter de la situation budgétaire aux États-Unis, car l'administration Trump vient d'alourdir les perspectives budgétaires à moyen terme et privilégie actuellement un système fiscal régressif», déplore le titan français de la gestion d’actifs. L'environnement reste toujours incertain, aux yeux de Yomoni, qui préfère rester prudent mais adopte une légère surexposition aux actions européennes (préférées aux actions des autres grandes régions), qui profitent d'une dynamique favorable, du plan de relance allemand (investissements massifs dans les infrastructures et la défense) et d’une moindre cherté (comparées aux actions américaines).
CAC 40, Dow Jones, S&P 500, Nasdaq… Que dit l’analyse technique sur les perspectives de la Bourse ? Et l’analyse financière et économique ?
Après l’analyse technique du 31 juillet 2025 sur la Bourse de Trackers, la lettre d’investissement de Capital sur les ETF (ou trackers), le CAC 40 a comme prévu chuté (jusqu’au point bas du 1er août) suite à l’échec sur l’obstacle horizontal clé de 7 940-7 955 points, une zone de résistance graphique horizontale majeure selon l’analyse technique (analyse graphique et mathématique de l’évolution du cours de Bourse). Début août, le CAC 40 s’est toutefois - sans grande surprise - stabilisé sur le support horizontal majeur de 7 500-7 538 points, à partir duquel il a effectué un puissant rebond.

Une phase de reprise notable qui a ramené le CAC 40 au contact de l’obstacle horizontal clé de 7 940-7 955 points. Son récent franchissement n’ayant pas été très net, à ce stade, la prudence reste de mise sur les perspectives du CAC 40. Quant à la Bourse des Etats-Unis, le S&P 500 et le Nasdaq 100 apparaissent surachetés (en données mensuelles, selon les indicateurs mathématiques de l’analyse technique) et leur nette progression des derniers mois tend à marquer progressivement le pas, ce qui incite à la prudence. Le Dow Jones continue quant à lui de plafonner sous un obstacle horizontal massif, ce qui incite également à la prudence.
Alors que les perspectives du CAC 40 et de la Bourse des Etats-Unis sont plus incertaines, des thématiques d’investissement tendanciellement porteuses, certains secteurs d’activité, ou les marchés actions de certains pays continuent à tirer leur épingle du jeu. Des opportunités d’investissement que Trackers, la lettre de Capital, passe à la loupe, avec à la clé de nombreuses idées de placements en ETF. Jean-David Haddad, professeur agrégé d’économie, Nicolas Gallant, créateur de Momentum (la lettre d’investissement de Capital sur le CAC 40 et les actions en Bourse, basée sur l’analyse technique et financière), et Thomas Andrieu, spécialiste des cycles économiques, vous livrent leurs analyses et leurs recommandations. Pour s’abonner à Trackers, il suffit de cliquer sur le lien ci-après. En optant pour un abonnement annuel, 5 mois sont offerts.


















