CAC 40, S&P 500, Nasdaq, Dow Jones… La Bourse a fortement remonté cette semaine, de façon véritablement spectaculaire pour le marché actions européen, tandis que Wall Street est freinée dans son élan par des inquiétudes persistantes sur le niveau de valorisation élevé des actions de la high-tech (en particulier des valeurs de l’intelligence artificielle). Les espoirs de fin imminente du shutdown (qui se sont justifiés dernièrement), c’est-à-dire de la longue paralysie des services de l’Etat aux Etats-Unis, ont aussi contribué à l’envol de la Bourse aux Etats-Unis comme en Europe, de même que les nouveaux espoirs de baisses de taux de la Fed (Réserve fédérale américaine, Banque centrale des Etats-Unis).

Alors qu’elle subit la pression de Donald Trump depuis le début de son second mandat, la Fed «a enclenché un mouvement de baisses de taux (un phénomène traditionnellement porteur pour la Bourse), justifié par des chiffres de l’emploi très faibles», relève Swiss Life Gestion Privée. Reste que la valorisation en Bourse des actions américaines a atteint dernièrement des niveaux historiquement élevés et préoccupants (et qui font craindre une prochaine correction baissière). Dans ce contexte fragile, heureusement, les perspectives de profits des sociétés cotées à Wall Street restent bien orientées (les bénéfices sont attendus en hausse de 11,1% pour 2025, contre 9,9% prévu au printemps), relève la banque privée, qui souligne que les entreprises américaines ne souffrent pas de la politique de droits de douane de Donald Trump.

Le CAC 40 profite des espoirs sur la croissance européenne, mais attention à un choc sur la consommation aux Etats-Unis

Jusqu’ici, malgré la mauvaise tenue du marché américain de l’emploi, la croissance économique américaine s’est montrée relativement résiliente, dopée par d’importants investissements en intelligence artificielle (IA) et une consommation des ménages contrastée mais globalement résistante. A cet égard, on observe une dichotomie sur la consommation des ménages américains, qui fait le grand écart entre la forte consommation des riches particuliers (encouragés par un effet richesse phénoménal alimenté par l’explosion des cours de Bourse à Wall Street depuis le point bas d’avril) et la masse (bien plus importante) des autres consommateurs, qui «commencent à souffrir économiquement, sur fond de destruction de dizaines de milliers d’emplois détruits», souligne Swiss Life Gestion Privée, pour qui la hausse des défauts sur les crédits automobiles illustre bien les difficultés croissantes des Américains non aisés. En outre, en cas de correction baissière sur les actions américaines, les pressions sur la consommation aux Etats-Unis pourraient être plus marquées.

Jusqu’ici, néanmoins, au niveau mondial, l’économie reste résiliente. Le FMI a même porté entre avril et octobre de 2,8% à 3,2% son estimation du taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial pour 2025. Une dynamique surtout alimentée par l’économie américaine, mais aussi par le Japon et une partie des pays européens, alors que l’Europe et les pays émergents profitent de la faiblesse des cours du pétrole, du dynamisme économique des pays méditerranéens (Espagne et Italie) et bientôt du plan de relance massif de l’Allemagne dans les infrastructures et la défense.

CAC 40, Nasdaq, S&P 500… Quel potentiel pour la Bourse et les ETF d’après l’analyse technique et l’analyse financière ?

Selon l’analyse technique (analyse graphique et mathématique de l’évolution des cours de Bourse), depuis notre dernière anticipation sur le CAC 40, l’indice actions phare de la Bourse de Paris a rebondi sur le support majeur de 7 908-7 950 points, avant de s’envoler en ligne droite jusqu’à l’obstacle de 8 258-8 272 points, qu’il tente de franchir, à l’heure où ces lignes sont écrites. A Wall Street, le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq ont rebondi au contact (ou à proximité immédiate) du support haussier constitué par la moyenne mobile à 50 jours (trajectoire de la moyenne des 50 derniers cours de clôture de séance, qui joue un rôle de soutien dynamique, selon l’analyse technique), avant de revenir actuellement non loin de leurs records historiques.

Les perspectives du CAC 40 et de Wall Street (le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq) sont soumises à de nombreux aléas. Dans ce contexte incertain, la sélectivité s’impose. En Bourse, quels secteurs ont du potentiel ? Quelles thématiques d’investissement, voire quels pays faut-il privilégier ? Où faut-il investir ? Découvrez les idées de placements en ETF de Trackers, la lettre d’investissement de Capital dédiée à l’achat d’ETF sur actions, dont la sélection a battu le CAC 40. Notre sélection d’ETF a battu la Bourse de Paris, avec de très belles performances sur des ETF bien choisis et conseillés à l’achat à d’excellents timings. Découvrez l’analyse économique de Jean-David Haddad, professeur agrégé d’économie, l’analyse technique et financière de Nicolas Gallant, créateur de Momentum, la lettre d’investissement premium de Capital sur les actions en Bourse, et l'expertise en cycles économiques de Thomas Andrieu. Pour s’abonner à Trackers, il suffit de cliquer sur le lien ci-après. En choisissant un abonnement d’un an, 5 mois sont offerts.