Après Camaïeu, IKKS, Naf Naf ou encore Jennyfer, deux autres marques emblématiques sont à leur tour sur la sellette : Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam Tam. La marque de lingerie ne parvient pas à sortir la tête de l'eau malgré des tentatives de relance ces derniers mois, confirme le magazine Elle. A tel point que selon une source de l'AFP, confirmant une information du site Fashion Network, les deux marques ont demandé leur placement en redressement judiciaire vendredi 20 juin. Cette demande est motivée par «la poursuite de la détérioration financière» des comptes des deux enseignes, «dans un contexte de marché qui ne s'est pas amélioré».

Princesse Tam Tam a été créée il y a exactement quarante ans par deux sœurs indiennes, Loumia et Shama Hiridjee. Reconnaissable entre mille grâce à ses imprimés colorés, pop et modernes, Princesse Tam Tam a longtemps été une marque hyper plébiscitée. Mais plus maintenant. La maison-mère de la marque, le groupe japonais Fast Retailing, se résout donc à déposer cette demande. Trois restructurations infructueuses ont également précédé.

Princesse Tam Tam compte encore 50 boutiques en France

Cette décision n'est guère étonnante dans la mesure où 40% des boutiques Princesse Tam Tam ont déjà baissé le rideau en 2022, laissant de nombreux salariés sur le carreau. Fast Retailing avait joué son va-tout au printemps dernier : grosse baisse des prix, collaborations avec Uniqlo (qui appartient également au groupe japonais)... Le but était également de «continuer à adapter Fast Retailing France aux évolutions du marché de l'habillement et d'endiguer les graves difficultés rencontrées par la société et ses filiales afin d'assurer leur pérennité». En vain.

Fast Retailing avait racheté Princesse Tam Tam et Comptoir des Cotonniers en 2005. Indissociables, les deux enseignes, fusionnées juridiquement en 2024 pour former Fast Retailing France, sont désormais emportées par une même tempête. Les 50 points de vente que compte encore la marque de lingerie et les 40 magasins Comptoir des Cotonniers vont-ils subir eux aussi une fermeture ? Le groupe pourrait bien les sacrifier, pour ne pas entamer sa santé financière : au premier semestre 2024/2025, Fast Retailing affichait un bénéfice net en hausse de plus de 19%. Des résultats portés en grande partie par Uniqlo, dont le succès ne se dément pas.