Capital : Au lendemain de l’audition des candidats aux législatives par les organisations patronales, quel est votre sentiment ?

Marc Sanchez : Beaucoup de propositions traduisent une vision de l’économie de proximité bien loin de la réalité quotidienne de nos TPE (très petites entreprises) adhérentes. Qu’il s’agisse de celles du RN, du Nouveau Front Populaire ou de Renaissance, bien des mesures envisagées relèvent du dogme et sont proposées par des gens qui n’ont jamais exercé dans une TPE. Prenons l’exemple du Smic, que le Nouveau Front populaire entend porter de près de 1 400 euros net aujourd’hui à 1 600 euros net. Cette augmentation de 200 euros net par mois engendrerait en moyenne 531 euros de charges supplémentaires, notamment de charges patronales, par salarié. Soit un surcoût de près de 6 500 euros par an et par salarié ! D’accord, cette mesure vise à améliorer le pouvoir d’achat des salariés mais, pour beaucoup de patrons de TPE, en particulier dans des secteurs en difficulté comme le bâtiment, qui peinent à faire croître leur chiffre d’affaires, un tel coût ne serait pas supportable. D’autant moins qu’il aurait un effet domino.

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