La modernisation de l’arsenal nucléaire français est terminée. La France a annoncé, jeudi 13 novembre, via le ministère des Armées, la mise en service du missile ASMPA-R («Air Sol Moyenne Portée Amélioré-Rénové») dans sa force aéronavale nucléaire, selon BFM, marquant ainsi la fin de la modernisation de son arsenal de dissuasion nucléaire. La ministre Catherine Vautrin a également annoncé que le tir d’essai sans charge nucléaire s’était déroulé avec succès, jeudi. Le missile était alors porté par un sous-marin Rafale marine.

Ce type de bâtiment constitue l’essentiel de la Force aéronavale stratégique (FANu), capable d’emporter des missiles nucléaires depuis un porte-avions. La dissuasion nucléaire est également assurée par les Forces aériennes stratégiques (FAS) de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Mis en service en 2023 au sein des Forces aériennes stratégiques, ce nouveau missile permet désormais à la France de s’appuyer sur une dissuasion nucléaire modernisée, tant pour l’Armée de l’Air et de l'Espace que pour la Marine.

Un arsenal modernisé des airs aux profondeurs

Le ministère des Armées précise que la mise en service opérationnelle de ce missile dans la Marine a été actée lundi 10 novembre, marquant l’aboutissement d’un vaste processus de «renouvellement des capacités».

Fin octobre, une version modernisée du missile intercontinental M51.3 a également été déployée à bord de sous-marins nucléaires dédiés à la dissuasion océanique. La France travaille désormais sur la quatrième génération du missile air-sol nucléaire ASN4G, attendue pour 2035, ainsi que sur le missile balistique M51.4.