Attention aux nuisances sonores ! Un restaurant parisien du XIe arrondissement a été condamné en 2024 à verser 110 000 euros de dédommagement au propriétaire d’un logement situé au-dessus. Ce deux-pièces était devenu inhabitable à cause du bruit ambiant qui provenait du nouveau système de climatisation et la gêne sonore a été qualifiée «d’importante» par l’expert judiciaire mandaté, rapporte Le Parisien. La justice a donc estimé que le propriétaire devait être remboursé des loyers non perçus pendant la procédure qui a duré plusieurs années.

Interrogé par le journal, l’avocat du propriétaire, Christophe Sanson, explique que «ce dossier n’a rien d’atypique» et que, depuis les confinements, «les tribunaux entendent mieux aujourd’hui» le trouble anormal du voisinage par le bruit. Pour ceux qui recherchent un bien à acheter, ce critère est même devenu primordial. Alors, la valeur d’un logement trop exposé à des nuisances sonores peut se voir violemment chuter.

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Une valeur abaissée de 10 % à 30 %

Eytan Koren, cofondateur et président de l’agence immobilière syndic Manda, indique à nos confrères que la rue de Lappe à Paris - davantage confrontée au bruit - «est bien moins cotée, entre 7 000 et 8 000 euros le mètre carré». À seulement 200 mètres, les prix sont 30% plus élevés car les commerces sont fermés le soir et que l’activité nocturne est limitée.

La décote immobilière d’un bien confronté au bruit peut varier de 10 % à 30 %, avec un délai de vente deux fois plus long. Il est donc nécessaire de se renseigner sur ce point avant de se porter acquéreur d’un appartement ou d’une propriété. Habiter près d’une route passante ou au-dessus d’un restaurant pourra compromettre la qualité de votre investissement et vous faire perdre de l’argent lorsque vous souhaiterez revendre.