
Bonne nouvelle si vous projetez d’acheter un logement neuf, «la tendance à la baisse des prix se confirme», indiquent le courtier Empruntis et le portail spécialisé Trouver-un-logement-neuf, dans leur baromètre semestriel publié ce mercredi 12 novembre. Sur les 10 plus grandes villes de France, une seule, Nice, voit le prix moyen d’un trois pièces - la typologie de référence dans la promotion immobilière - augmenter entre avril et octobre 2025. Dans les 9 autres, les prix reculent, «parfois de manière spectaculaire», souligne le baromètre. C’est le cas à Nantes, où le prix moyen d’un T3 neuf a fondu de… 20% au cours des six derniers mois, pour tomber à 247 300 euros (voir infographie).
A Bordeaux aussi, le prix d’un trois pièces est passé sous la barre des 300 000 euros en octobre, chutant de 11,5%, à 278 500 euros. Idem à Marseille, où vous pouvez désormais devenir propriétaire d’un T3 neuf pour 293 400 euros, au lieu de 312 500 euros il y a six mois, soit un décrochage de 6,11%. Lille et Montpellier ne sont pas en reste, avec des plongeons respectifs de 7,36% et de 7,16%, à 303 200 euros pour la première et 281 500 euros pour la seconde.
Immobilier neuf : plus de Pinel, (quasiment) plus d'investisseurs locatifs !
Les logements familiaux ont le vent en poupe
«Ce repli généralisé peut notamment s’expliquer par une offre (de logements) recentrée sur la résidence principale et la primo-accession, soutenue par des dispositifs comme le bail réel solidaire (BRS), qui tire mécaniquement les prix moyens vers le bas», analysent Empruntis et Trouver-un-logement-neuf. Le bail réel solidaire, qui dissocie la propriété du foncier de celle du bâti, permet en effet d’acheter 30% en dessous des prix du marché ! Un mécanisme particulièrement intéressant pour les primo-accédants en zones tendues, où l’offre de logements est très inférieure à la demande, et où les prix sont par conséquent élevés.
Des primo-accédants dont la solvabilité retrouvée, à la faveur de la baisse des taux de crédit, désormais stabilisés à un peu plus de 3%, de l’élargissement du prêt à taux zéro à l’ensemble du territoire et des offres de crédits à taux bonifiés, favorise l’achat de logements familiaux de quatre et cinq pièces, au détriment des T2 et T3. La fin du dispositif d’investissement locatif Pinel, supprimé depuis le 31 décembre 2024, contribue elle aussi au repli des ventes de petits logements, avec à la clé des baisses de prix pour tenter d’écouler les stocks des promoteurs. En six mois, la part de la résidence principale dans les achats de logements neufs a en effet bondi de 86% à 94,8%, alors que celle de l’investissement locatif s’est écroulée de 7% à 4,8%.
De belles économies grâce à la baisse des prix du neuf
«La baisse des prix dans le neuf traduit moins une chute de valeur (en tant que telle) qu’une recomposition du marché autour des produits pour les primo-accédants», précise Céline Coletto, porte-parole de Trouver-un-logement-neuf. Couplée à la stagnation des taux de crédit au cours des six derniers mois, cette baisse des prix permet de réaliser de sacrées économies. A Nantes, moins de 1 500 euros de mensualités de crédit sont aujourd’hui nécessaires pour acheter un T3 neuf, soit une économie de plus de 300 euros par mois par rapport à avril (voir infographie) !
Une économie qui s’élève au total à 83 760 euros sur les 20 ans d’un prêt accordé au taux de 3,45%. A Bordeaux, vous économisez près de 50 000 euros sur la durée de votre emprunt, et 207 euros par mois. De Paris à Toulouse, en passant par Lyon, Lille, Marseille, Strasbourg et Montpellier, la mensualité nécessaire pour s’offrir un trois pièces neuf est en baisse. De façon toutefois symbolique à Paris, puisque vous économisez 2 880 euros sur 20 ans et 12 euros par mois.
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