«Je préfère aider les familles honnêtes» : le ministre du Logement justifie sa volonté d'expulser les familles de délinquants

Une sortie polémique, mais totalement assumée. Fin octobre, sur les antennes de CNews et Europe 1, le ministre de la Ville et du Logement annonçait vouloir serrer la vis contre les familles de délinquants occupant des logements sociaux. Comme pour les narcotrafiquants, Vincent Jeanbrun voulait étendre l'expulsion des délinquants des HLM à leurs familles. «Nos quartiers populaires sont gangrenés par des trafiquants, ce qui fait que vous avez 5 à 6 millions d’honnêtes Français qui vivent une vie horrible parce qu’ils sont au milieu de narcotrafiquants toute la journée», lâchait-il.

Ancien maire de L'Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun s’est justifié une nouvelle fois sur RMC, rappelant lui aussi avoir grandi dans un logement social. Raison pour laquelle il préfère aider «les familles honnêtes». «Ceux qui ne respectent pas nos lois, les délinquants, les narco-trafiquants ne doivent plus passer devant des mères de famille qui travaillent, mais qui dorment dans leur voiture», a mis en avant le ministre.

Une telle mesure devrait passer par une loi

Selon Vincent Jeanbrun, il y a beaucoup trop de «familles qui dealent, trafiquent et pourrissent la vie des habitants des logements sociaux». Mais le chemin est long avant qu’une telle mesure puisse être appliquée, a laissé entendre le nouveau ministre. Il faudrait en effet une loi qui serait débattue à l’Assemblée nationale. Mais Vincent Jeanbrun n’abandonne pas et veut déjà interdire aux personnes expulsées de candidater de nouveau pendant dix ans.

Il y a quelques jours, le ministre avait rappelé que la loi contre le narcotrafic était «très efficace», car le préfet peut reprendre la main. «Allons jusqu’au bout maintenant, un des travaux que j’aimerais porter, c’est faire en sorte que cela s’applique au-delà du simple sujet du narcotrafic», ajoutait-il. De façon plus globale, le ministre veut faciliter l’accès au logement social afin de «recréer de la souplesse à tous les niveaux».