
«J’aspire à une France de propriétaires». Dans une volonté de refondre le modèle social, le ministre de la Ville et du Logement Vincent Jeanbrun désire mettre un terme au principe de l’attribution «à vie» d’un logement social, comme il l’a déclaré dans un entretien accordé au JDD. «Pour restaurer plus de fluidité, je serais favorable au passage à un bail ‘trois-six-neuf’», explique-t-il. Et ce, «avec une réévaluation régulière par les bailleurs sociaux qui permettrait de s'adapter à la taille du foyer ou à des mutations professionnelles, et avec une meilleure mobilité d'une commune à l’autre».
Alors que les locataires de logements HLM affirment que le problème n'est pas le maintien d'un locataire dans un logement social mais l'absence de solutions de sortie, ils sont près de 3 millions de ménages à être en attente d’un logement social. Certains élus estiment que l’idée de Vincent Jeanbrun n’apporterait rien de bon. «Des fausses bonnes idées qui démontrent une méconnaissance des besoins du logement social», avait réagi Inaki Echaniz, député PS des Pyrénées-Atlantiques, au mois d’octobre dernier.
Vincent Jeanbrun veut offrir la possibilité aux propriétaires d'étaler leurs travaux de rénovation
Pour rappel, dans le cas où les revenus d'un locataire de logement HLM augmentent, ce dernier peut être contraint de payer un surloyer. De plus, s’ils augmentent considérablement, il peut même être contraint de quitter son logement dans un délai de 18 mois au bout de deux années de dépassement, rapporte BFM TV. Mais cette norme peut ne pas s'appliquer en fonction du lieu où se situe le logement ou de la situation personnelle de la personne, comme son âge.
Au sujet du diagnostic de performance énergétique (DPE), Vincent Jeanbrun souhaite donner la possibilité aux propriétaires d'étaler leurs travaux de rénovation. «En s'engageant sur plusieurs années, ils peuvent continuer à louer», déclare le ministre du Logement. De quoi entraîner un «juste partage des économies d'énergie entre propriétaire et locataire».


















