«S’ils veulent me faire partir, je reviendrais devant la porte. Je ferais la grève de la faim.» Yves est sous le choc. Devant la caméra de TF1, il livre, avec sa voix tremblante, le récit d’un couple d’octogénaire de Perpignan, malade et bientôt expulsé de sa maison par sa fille adoptive. Cette histoire, c’est la sienne et celle de sa femme, mariés tous les deux depuis 63 ans et habitant la maison depuis plus de 20 ans.

«On va nous mettre à la rue comme des chiens», se désole-t-il face à cette situation cruelle. Leur fille adoptive veut vendre la maison dans laquelle ils vivent, alors qu’ils ne souhaitent qu’une unique chose : rester dans leur foyer jusqu’à leur décès. «On a bossé comme des durs pour avoir cette maison-là. Ce n’est pas possible ça», ajoute l'homme de 87 ans.

Malgré la décision de justice, Annick et Yves ne baissent pas les bras

Annick, alitée depuis trois ans, et Yves, dont la mobilité est réduite, pourraient ainsi être mis à la porte. Leur fille en aurait, en tout cas, le droit. En effet, la justice a donné raison à la fille, le 2 juin dernier, malgré la détresse du couple. Au moment de réaliser l’acte chez le notaire, ce dernier avait oublié d’inscrire le droit de continuer d’y vivre du couple. Leur fille adoptive en a profité et a demandé leur expulsion.

L'avocat du couple d'octogénaires dénonce alors «l'ingratitude» de leur fille et tente de faire annuler la donation. «ll n’est pas possible sur le plan humain d’accepter qu’une jeune fille qui a été dotée s’amuse à expulser ses parents malades», confie Jean Codognès à TF1. Mais la démarche a toutefois peu de chance d’aboutir. Avec une retraite modeste de 1 800 euros, le couple ne parvient même plus à payer la taxe foncière ni à entretenir le bien.