Bruno Retailleau souhaite que l'on «décourage l'assistanat». Invité de l'émission «En Campagne» de BFMTV, bien qu'il ne soit pas officiellement candidat pour l'élection présindentiel, l'ex-ministre de l'Intérieur a partagé, jeudi 6 novembre, sa vision d'une meilleure organisation des allocations et des revenus en France pour améliorer le pouvoir d'achat. Il propose de plafonner les aides sociales à 70 % du Smic pour qu'il y ait «un écart entre le travail et l'assistanat».

Cette proposition s'inscrit dans sa réflexion autour de l'augmentation du niveau de vie des Français à un moment de crise budgétaire particulièrement fort. Pour Bruno Retailleau, il faut sans doute «travailler plus» mais aussi que le «travail paye plus». Ainsi, le chef de file des LR souhaite une frontière nette entre salaire et aides sociales pour valoriser l'emploi et faire une distinction entre «ceux qui travaillent, et ceux qui ne travaillent pas».

Création d'un «compte social»

Le président des Républicains propose également de regrouper «toutes les allocations», «pas seulement» celles «de l'État», dans un compte où elles seraient toutes plafonnées. La lutte contre l'«assistanat» et la suppression des aides sociales font partie des fers de lance de Bruno Retailleau. Déjà en juillet, l'élu vendéen souhaitait réformer l'Aide Médicale d'État (AME), qu'il considère comme injuste vis-à-vis des citoyens français qui cotisent pour la Sécurité sociale. Pour rappel, l'AME est un dispositif de santé destiné aux personnes étrangères en situation irrégulière.

Pour lui, «les Français souffrent d'une double angoisse matérielle et immatérielle». L'angoisse matérielle se caractérise, selon lui, par le risque de l'appauvrissement avec le sentiment pour les Français de «vivre de moins en moins bien». Un constat qui s'observe dans le fait que les enfants «pourraient connaître une situation beaucoup plus difficile» que leurs parents. L'angoisse immatérielle, selon Bruno Retailleau, se situe dans la perte de repères comme le changement d'appellation des vacances de Noël, par exemple.