
Une nouvelle dépense pour les passionnés de courses. Dans un communiqué publié dernièrement, la Fédération française d’athlétisme (FFA) a annoncé que le Parcours Prévention Santé (PPS), jusqu’ici gratuit, sera remplacé par un Pass Prévention Santé, quant à lui payant. À partir de janvier prochain, tous les participants non licenciés devront s’acquitter de 5 euros pour courir une course.
Jusqu’en 2024, les coureurs devaient présenter un certificat médical pour participer. Mais face à la saturation des cabinets médicaux, l’État a demandé à la FFA de trouver une alternative. En janvier 2024, le PPS a ainsi été lancé sous la forme d’un formulaire déclaratif sur l’état de santé, en remplacement du certificat médical.
PPS : qu’est-ce qui change concrètement ?
Les différences majeures entre le Parcours Prévention Santé et son successeur, le Pass Prévention Santé, sont le coût et la durée de validité. Le premier, complètement gratuit, est valable trois mois, tandis que le deuxième est payant et valable un an. Par ailleurs, la nouvelle version intègre aussi une assurance responsabilité civile, comme le fait déjà la licence club. «Ce dispositif marquera une nouvelle étape dans la démocratisation d’une pratique encadrée», justifie la fédération dans son communiqué.
Le processus pour obtenir le document reste quant à lui le même et se fera toujours en ligne sur le site de la FFA. Les demandeurs devront compléter un formulaire sur leur état de santé et visionner trois vidéos de trois à quatre minutes chacune, mais cette fois réalisées par des athlètes professionnels.
À quoi servent ces 5 euros ?
Avec 2 millions de participants non licenciés chaque année, le Pass Prévention Santé pourrait générer près de 10 millions d’euros par an, un budget conséquent que la FFA compte dédier au développement de ses projets.
La fédération prévoit de mettre en place des ressources accessibles depuis son site sur des thématiques comme la nutrition, le sommeil ou les risques de blessures. «Ce nouveau format vise à sécuriser davantage la pratique et à sensibiliser chacun aux messages clés», insiste l’organisation.
D’ici le printemps 2026, la FFA compte également déployer DataRunning, une nouvelle plateforme publique «dédiée au traitement et à la data visualisation des données». Sur le même principe que les applications privées comme Strava, Garmin ou RunMotion, elle permettra à chaque coureur de suivre sa progression, comparer ses performances et planifier son évolution.
Qu’en pensent les organisateurs ?
Malgré ces annonces, une partie des organisateurs et des coureurs grincent des dents face à cette nouvelle tarification. Dans un communiqué publié le vendredi 28 novembre dernier, l’association France Outdoor, qui fédère près de 200 acteurs de l’événementiel sportif outdoor, dénonce une absence de concertation et réclame la suspension de cette mesure.
L’association rapporte également des «craintes chez nombre d’organisateurs, notamment de petits événements, auxquels prennent part beaucoup de pratiquants occasionnels», et appelle la FFA à mettre en place une «vraie collaboration» qui intègre les organisateurs, mais aussi les coureurs.


















