
Après le mouvement «Bloquons tout» du 10 septembre et les journées de mobilisation intersyndicales des 18 septembre et du 2 octobre, Sébastien Lecornu sait qu'il est attendu au tournant par le monde du travail et par la gauche. S'il veut éviter la censure de son gouvernement – qu'il n'a, pour l'heure, pas encore nommé – le Premier ministre devra convaincre plus particulièrement le Parti socialiste, qui n'exclut pas de faire tomber le couperet «si rien ne change» a prévenu le premier secrétaire du parti, Olivier Faure. Comprendre : si Sébastien Lecornu ne consent pas à revoir la copie budgétaire laissée sur la table par François Bayrou.
Alors, ce jeudi 2 octobre, le Premier ministre a laissé entendre, au moment d'esquisser auprès de son entourage les premières lignes du projet de loi de finances 2026, qu'il étudiait plusieurs pistes de baisses de prélèvements en faveur des salariés, comme le relaie Le Parisien. La première : le rétablissement de la prime Macron du «partage de la valeur». Il envisagerait également une mesure «encourageant» les transmissions aux petits-enfants et aux jeunes.
«Rien n'est encore arbitré»
Autre possibilité étudiée : une défiscalisation et un allégement des charges sociales sur les heures supplémentaires, et une réduction de l'impôt sur le revenu pour les couples payés chacun au smic - même si, a relevé Le Parisien, ces couples ne paient pas d'impôt sur le revenu ! Matignon a finalement précisé que cette baisse ne concernerait les couples payés «légèrement» au-dessus du Smic. Dans l'entourage du locataire de Matignon, on précise que «rien n'est encore arbitré». Seule certitude pour le moment, Sébastien Lecornu souhaite une «amélioration de la retraite des femmes» dans le budget 2026, mais aussi continuer les discussions avec les syndicats sur la pénibilité et l'usure professionnelle, ainsi qu'il le leur a affirmé dans une lettre.


















