
Sébastien Lecornu avait envoyé un message au Parti socialiste, ce dernier lui a rapidement répondu. Samedi 27 septembre, dans un entretien accordé au Parisien, le Premier ministre a suscité le mécontentement des socialistes en s’opposant à certaines revendications du parti comme la taxe Zucman, le retour de l’ISF ou la suspension de la réforme des retraites. Deux jours plus tard, sur BFM TV, Olivier Faure a affirmé que «si rien ne change», le gouvernement «tombera».
«Ce qui n’est pas compréhensible dans l’interview du Premier ministre est qu’il donne le sentiment de vouloir faire comme d’habitude, de ne rien changer et donc de se retrouver dans une situation où les mêmes causes produiront forcément les mêmes effets», estime le premier secrétaire du PS. «Il est temps d'ouvrir la porte à ce que peut dire l’opposition. S’ils (les macronistes, NDLR) ne l'entendent pas, que voulez-vous que je vous dise ? Le chaos, c’est eux», martèle Olivier Faure qui n’a pas manqué de rappeler que «les Français n’ont pas donné de majorité absolue à qui que ce soit, mais ils ont donné une priorité à la gauche» lors des élections législatives anticipées de 2024.
Les Écologistes favorables à une censure du gouvernement
Vendredi, le Parti socialiste rencontrera Sébastien Lecornu, un «rendez-vous de la dernière chance», d’après Olivier Faure. «Pour l’instant, on a bien compris ce que (Sébastien Lecornu) ne voulait pas (mais) on n’a pas très bien compris ce qu’il était prêt à faire», explique le premier secrétaire du PS, c’est pourquoi «je voudrais la copie complète», ajoute-t-il.
Si le Parti socialiste n'a pas tranché définitivement sur une éventuelle censure du gouvernement, le reste de la gauche semble unanime, notamment chez les Écologistes. Marine Tonnelier reconnaît que les élus de sa formation «n’ont aucune raison de ne pas censurer Sébastien Lecornu». Le Rassemblement national veut, quant à lui, attendre une déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu avant de pouvoir se prononcer.



















