Exit son siège parisien du Père-Lachaise. La société LiveMentor, spécialisée dans la formation et le coaching à distance pour les créateurs d’entreprise, propose désormais à ses salariés de travailler d’où ils veulent. L’un est déjà parti s’établir en Afrique du Sud. Dans l’Hexagone, trois hubs régionaux seront constitués autour d’espaces de coworking, loués au gré des besoins. Le premier est lancé à Aix-en-Provence et une vingtaine de collaborateurs se sont portés candidats pour migrer.

Un avant-goût du bureau du futur ? "Nous basculons de l’espace physique de travail au temps de travail et, pourquoi pas, au temps superposé, pour ceux qui exerceront plusieurs activités", indique Sylvain Louradour, directeur associé de l’observatoire de l’innovation numérique Netexplo. "Chez certains pionniers, comme Google ou Dropbox, les salariés se comportent déjà comme des free-lances", pointe de son côté Samuel Durand, auteur du documentaire Work in Progress.

Ils travaillent en mode projet, de n’importe où, quand ils le souhaitent. Demain, dans les métiers qui ne nécessiteront pas une présence physique, nous choisirons nos lieux de travail selon nos tâches. La technologie facilitera ce nomadisme. Avec l’exode des cols blancs dans les campagnes et les petites villes, l’entreprise devra rapprocher le bureau de ses salariés et non plus l’inverse.

Multiplier les microsites

Premier axe : améliorer le confort du télétravail. "Un tiers des actifs ne dispose pas d’un logement adéquat pour travailler", rappelle Flore Pradère, directrice veille et prospective chez JLL, conseil en immobilier d’entreprise. Il s’agit donc de favoriser l’accès à des espaces de coworking proches du domicile : 48% des entreprises envisagent de déployer ce relais.

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