Qu’est-ce qu’un contrat d’apprentissage ?

Une alternance entre une formation théorique et pratique

L’apprentissage repose sur l’alternance entre un enseignement théorique et pratique. Le premier s’effectue en centre de formation des apprentis (CFA) ou dans un autre établissement rattaché à un CFA (lycée professionnel, par exemple). La formation au métier se fait, quant à elle, chez un employeur avec lequel l’apprenti est en contrat.

Attention, les périodes d’alternance ne sont pas prises en compte dans le décompte de l’expérience acquise pour le calcul de l’ancienneté.

Les filières du contrat d’apprentissage

Longtemps dévolue aux métiers manuels, cette formation se développe dans l’enseignement supérieur. Licences, masters universitaires ou d’écoles d’ingénieur et de commerce, de nombreuses filières proposent des parcours en alternance. Il permet d’acquérir un diplôme d’État ou un titre à finalité professionnelle inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

À partir de quel âge peut-on signer un contrat d’apprentissage ?

En principe, l’apprentissage est autorisé pour les personnes dès 16 ans révolus. Mais il existe des exceptions. Ainsi, l’âge minimum peut être descendu à 15 ans pour les jeunes qui ont terminé leur troisième ou qui atteignent l’âge de 15 ans entre la rentrée scolaire et la fin de l’année civile en étant inscrit dans un lycée professionnel ou dans un CFA.

Contrat d’apprentissage : jusqu’à quel âge est-il possible ?

Âge maximal autorisé

L’âge pour une entrée en contrat d’apprentissage est de 29 ans révolus, mais il peut être repoussé à 35 ans lorsque l’apprenti vise un niveau de diplôme supérieur à celui obtenu ou doit trouver un nouveau contrat d’apprentissage suite à une rupture du précédent indépendante de son fait. Dans ces cas suivants, il ne doit pas s’écouler plus d’un an entre les deux contrats.

Dérogations d’âge limite

La limite d’âge de 29 ans révolus ne s’applique pas dans les cas suivants :

  • Travailleurs en situation de handicap : les jeunes reconnus travailleurs handicapés peuvent entrer en contrat d’apprentissage au-delà de 29 ans.
  • Création ou reprise d’entreprise : les personnes qui s’inscrivent en formation pour créer ou reprendre une entreprise peuvent bénéficier d’une dérogation à la limite d’âge.
  • Sportifs de haut niveau : les sportifs de haut niveau inscrits dans un cursus de formation peuvent également signer un contrat d’apprentissage au-delà de la limite d’âge.
  • Non-obtention du diplôme : si un apprenti n’a pas obtenu son diplôme à la fin de son contrat d’apprentissage et souhaite signer un nouveau contrat pour repasser l’examen, il peut bénéficier d’une dérogation à la limite d’âge.
  • Rupture du précédent contrat : si un précédent contrat d’apprentissage a été rompu pour des raisons indépendantes de la volonté de l’apprenti, l’âge limite est repoussé à 31 ans.

Quels sont les avantages du contrat d’apprentissage pour l’alternant ?

L’acquisition d’une formation théorique et pratique

Le contrat d’apprentissage offre une approche d’apprentissage pragmatique et concrète, en permettant de maîtriser non seulement les connaissances théoriques nécessaires à un domaine, mais aussi les compétences pratiques attendues dans un environnement professionnel. L’apprenti peut immédiatement appliquer ce qu’il apprend en cours dans des situations réelles de travail.

Une rémunération pendant la formation

L’un des principaux avantages du contrat d’apprentissage pour l’apprenti est la rémunération. Ce dernier perçoit un salaire pendant toute la durée de son contrat, calculé en fonction de son âge et de son niveau de formation, offrant ainsi un soutien financier non négligeable pendant ses études. Cette rémunération permet à l’apprenti de subvenir à ses besoins tout en poursuivant ses études.

Obtention d’une qualification reconnue

Au terme du contrat d’apprentissage, l’apprenti obtient une qualification professionnelle reconnue. Selon le niveau du diplôme visé (CAP, Bac pro, BTS, Licence, etc.), cela peut améliorer ses perspectives d’emploi. Le diplôme obtenu est souvent un véritable passeport pour une carrière dans le secteur choisi.

Un accompagnement personnalisé

L’apprenti bénéficie d’un accompagnement personnalisé par un maître d’apprentissage. Ce tuteur guide l’apprenti tout au long de sa formation. Cet encadrement permet à l’apprenti de progresser à son rythme et de poser des questions, ce qui l’aide à surmonter les difficultés éventuelles. Cela favorise son épanouissement professionnel et personnel, renforçant sa motivation à réussir son apprentissage.

A noter : les alternants qui remplissent les conditions peuvent toucher une aide au logement, Mobili-jeune, durant leur contrat d'apprentissage.

Quels sont les avantages du contrat d’apprentissage pour l’employeur ?

Des aides financières

L’un des principaux avantages pour l’employeur de recruter un apprenti est la possibilité de bénéficier de diverses aides à l’embauche et fiscales, même si ces dernières baissent en 2025. L’État offre des exonérations de charges sociales, ainsi que des primes pour encourager les entreprises à embaucher des jeunes en apprentissage. Ces aides peuvent réduire considérablement le coût salarial de l’apprenti.

La formation de collaborateurs qualifiés

Le contrat d’apprentissage permet à l’employeur de former un salarié en fonction des besoins spécifiques de son entreprise. Il enseigne à l’apprenti les compétences et les techniques propres à son entreprise, garantissant ainsi que le futur salarié soit parfaitement adapté aux exigences du poste. Cette approche permet de former des collaborateurs directement opérationnels et plus rapidement efficaces.

La possibilité de recruter à long terme

L’apprentissage est une voie d’accès privilégiée pour recruter de nouveaux talents. Une fois la formation terminée, l’employeur peut lui proposer un contrat à durée indéterminée (CDI). Cette continuité dans l’emploi permet à l’entreprise de conserver un employé qu’elle a formé selon ses propres standards, réduisant ainsi les risques associés à un recrutement externe.

Contrat d’apprentissage : comment ça marche ?

Il existe deux types de contrats d’apprentissage : le contrat à durée limitée (CDL) et le contrat à durée indéterminée (CDI). Le contrat d’apprentissage doit être signé par l’apprenti (ou son représentant légal) et l’employeur.

Le CDL

Le contrat à durée limitée (CDL) permet de recruter un apprenti pour une durée déterminée, inférieure à la durée normale. Le CDL est utilisé dans des cas où l’employeur a un besoin temporaire de main-d’œuvre qualifiée, mais ne peut pas engager un apprenti pour la durée complète du cycle de l’enseignement. Sa durée est de six mois à trois ans.

Le CDI en apprentissage

Le CDI n’impose aucune date de fin. Sa durée est égale à celle de la formation, mais ne peut dépasser trois ans, sauf pour les travailleurs handicapés ou en cas d’échec à l’examen (quatre ans). Ce CDI est soumis aux mêmes règles que le CDI classique, mais intègre les spécificités liées à la formation en alternance (temps passé en entreprise et en formation).

Quel salaire pour un contrat d’apprentissage ?

Un seuil de cotisations sociales en 2025 pour les apprentis

La rémunération de l’apprenti est calculée par rapport à un pourcentage du Smic (Salaire minimum conventionnel). Jusque-là, aucune cotisation salariale n’était appliquée dans la limite de 79 % du Smic (1 405,40 euros en 2025). Mais pour tous les contrats signés depuis le 1er mars 2025, ce seuil a été abaissé à 50 % du Smic (900 euros brut), ce qui diminue le revenu net des apprentis.

Une contribution forfaitaire pour les formations supérieures

Depuis le 1er juillet, pour les apprentis préparant un diplôme ou titre de niveau six et sept, l’employeur doit verser un forfait de 750 euros par contrat. C’est une participation obligatoire collectée par le CFA. Le décret d’application est attendu, mais le montant est déjà acté dans la loi de finances 2025.

Des différences de rémunération selon le profil de l’apprenti

Le contrat d’apprentissage présente un double avantage, puisque le coût de la formation est pris en charge par l’employeur qui accueille l’apprenti, et que celui-ci touche une rémunération pour son travail équivalente à un pourcentage du Smic. Celle-ci dépend des points suivants :

  • de son âge ;
  • de son ancienneté dans la formation ;
  • de la convention collective de l’entreprise qui peut prévoir des salaires plus favorables.

Voici le détail des salaires pour les contrats signés depuis le 1ᵉʳ janvier 2025 (équivalent au pourcentage du Smic en vigueur).

En première année de formation

Voici les montants des salaires pour la première année d’apprentissage :

  • Pour les apprentis de moins de 18 ans : 486,49 euros.
  • Pour les apprentis de 18 à 20 ans : 774,77 euros.
  • Pour les apprentis de 21 ans à 25 ans : 954,95 euros.
  • Pour les apprentis à partir de 26 ans : 1 801,80 euros.

En deuxième année de formation

Voici les montants des salaires pour la deuxième année d’apprentissage :

  • Pour les apprentis de moins de 18 ans : 702,70 euros.
  • Pour les apprentis de 18 à 20 ans : 918,92 euros.
  • Pour les apprentis de 21 ans à 25 ans : 1 099,10 euros.
  • Pour les apprentis à partir de 26 ans : 1 801,80 euros.

En troisième année de formation

Voici les montants des salaires pour la dernière année d’apprentissage :

  • Pour les apprentis de moins de 18 ans : 990,99 euros.
  • Pour les apprentis de 18 à 20 ans : 1 207,21 euros.
  • Pour les apprentis de 21 ans à 25 ans : 1 405,40 euros.
  • Pour les apprentis à partir de 26 ans : 1 801,80 euros.

Paiement des heures supplémentaires

Si l’apprenti effectue des heures supplémentaires, ces heures sont rémunérées dans les mêmes conditions que celles effectuées par le personnel classique de l’entreprise. À noter que l’apprenti bénéficie des mêmes droits que les salariés de l’entreprise s’il respecte les conditions d’attribution (primes, congés payés, frais de transport, etc.).

Quel est le rôle du maître d’apprentissage ou tuteur ?

Un tuteur au sein de l’entreprise

Le maître d’apprentissage est une personne désignée au sein de l’entreprise pour accompagner et encadrer l’apprenti. Il collabore avec le Centre de Formation d’Apprentis (CFA), où l’apprenti suit sa formation théorique. Le maître d’apprentissage doit être un professionnel expérimenté et compétent dans son domaine, capable de transmettre son savoir-faire et ses connaissances.

Un suivi de l’apprenti

Le maître d’apprentissage suit régulièrement les progrès de l’apprenti et évalue son niveau de compétence et veille à ce que les obligations légales et réglementaires liées au contrat d’apprentissage soient respectées. Ce suivi implique aussi un accompagnement personnalisé pour identifier les éventuelles difficultés rencontrées par l’apprenti et y apporter des solutions adaptées.

Comment faire un contrat d’apprentissage ?

Choisir un Centre de Formation d’Apprentis (CFA)

L’apprenti doit être inscrit dans un CFA qui dispensera la formation théorique nécessaire à son apprentissage. Le choix du CFA se fait en fonction du type de métier et du lieu de résidence de l’apprenti. Le choix du Centre de Formation d’Apprentis (CFA) peut se faire avant ou après la signature du contrat d’apprentissage.

Mentions obligatoires du contrat

Le contrat d’apprentissage est un contrat écrit de droit privé. Il doit contenir les informations suivantes :

  • Nom et prénom de l’employeur.
  • Nombre de personnes dans l’entreprise.
  • Diplôme préparé par l’apprenti.
  • Salaire dû pour chaque année du contrat.
  • Nom, prénom et date de naissance du maître d’apprentissage.
  • Attestation de l’employeur.
  • Conditions de déduction des avantages en nature.

Formulaire Cerfa à télécharger

Le contrat est établi par le biais du formulaire Cerfa  10103, téléchargeable en ligne. Il est accompagné d’une notice. Le contrat est établi en trois exemplaires : un pour l’apprenti, un pour l’employeur, un pour l’organisme d’enregistrement (chambre de métiers pour les entreprises, DREETS pour les employeurs du secteur public).

À noter que certaines entreprises sont redevables de la taxe d’apprentissage.

Qu’est-ce que l’OPCO (Opérateur de compétences) ?

OPCO : définition et rôle

Une fois le contrat d’apprentissage signé par l’employeur, l’apprenti et le CFA, il doit être enregistré auprès de l’OPCO compétent. L’Opérateur de compétences est l’organisme chargé de collecter les fonds de la formation professionnelle continue et de financer les contrats d’apprentissage.

Obtenir l’accord de l’OPCO

L’employeur doit soumettre le contrat à l’Opérateur de compétences dans les cinq jours ouvrables après le début du contrat (possible par voie dématérialisée), afin que l’organisme vérifie que le contrat respecte les critères requis pour un financement, en s’assurant notamment que l’employeur appartient à la branche concernée et que la formation est conforme.

Une fois le contrat d’apprentissage enregistré, l’OPCO examine le dossier et peut accorder son accord pour le financement de la formation. L’accord de l’OPCO garantit que les coûts liés à la formation seront pris en charge, ce qui constitue une aide précieuse pour les entreprises, particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME).

Signature de la convention de formation

L’OPCO et l’employeur signent ensuite une convention de formation qui précise les modalités de financement et de suivi de la formation. Cette convention est indispensable pour le début du contrat d’apprentissage. Elle permet aussi de clarifier les attentes de chaque acteur, de l’Opérateur de compétences au CFA, en passant par l’employeur, afin d’assurer que l’apprenti bénéficie d’une formation complète et cohérente.

Contrat d’apprentissage : comment se répartissent les heures de formation et de travail ?

Les heures de formation dans le cadre d’un contrat de travail d’apprentissage sont réparties entre le temps passé en entreprise et le temps passé en centre de formation d’apprentis (CFA). Cette répartition varie en fonction du métier et de la formation suivie, mais elle suit généralement un schéma standard.

Temps en entreprise

Dans le cadre du contrat d’apprentissage, l’apprenti passe la majorité de son temps en entreprise. Cette immersion dans le monde professionnel est l’aspect central de la formation, car elle permet à l’apprenti de mettre en pratique les connaissances théoriques acquises lors des cours. Le temps en entreprise permet de se familiariser avec les outils, les processus de travail, etc.

Temps en formation

L’apprenti passe une partie de son temps en formation au sein d’un CFA, qui doit correspondre à au moins 25 % de son temps. Il suit des cours dispensés par des formateurs spécialisés dans son secteur d’activité. Il acquiert les connaissances liées au métier, telles que les bases théoriques, les notions techniques et les aspects réglementaires ou de sécurité propres à l’industrie ou au secteur d’activité.

Répartition des heures

La répartition exacte des heures entre l’entreprise et le CFA dépend du métier, de la convention collective applicable et des exigences du diplôme préparé. En général, l’apprenti passe quatre jours par semaine en entreprise, et un ou deux jours par semaine en formation. Cependant, cette répartition peut varier en fonction des accords conclus entre l’employeur, l’apprenti et le CFA.

Quels sont les droits de l’apprenti dans l’entreprise ?

Temps de travail et congés payés

L’apprenti bénéficie des mêmes droits dans l’entreprise que les autres salariés, et ce, dès le début de son contrat, notamment en ce qui concerne la durée légale du travail, les heures supplémentaires, les repos hebdomadaires, congés maternité, adoption, etc., et les congés payés. Il dispose de cinq semaines de congés payés par an, mais l’employeur peut décider de la période à laquelle il a droit de les poser.

Avantages sociaux

L’apprenti a droit aux mêmes avantages sociaux que les salariés de l’entreprise, tels que la prise en charge de mutuelle d’entreprise, les tickets-restaurant, les chèques vacances, etc. En outre, l’apprenti a aussi droit à la prise en charge de ses frais de transport. Cependant, certaines entreprises peuvent appliquer des règles spécifiques en fonction de la durée du contrat et du statut de l’apprenti.

Rupture du contrat d’apprentissage : dans quels cas ?

Rupture du contrat au cours de la période d’essai

Le contrat d’apprentissage peut prendre fin à l’initiative de l’employeur, de l’apprenti ou des deux parties. La période d’essai prévue dans le cadre d’un contrat d’apprentissage est de 45 jours. Pendant ce temps, l’employeur ou l’apprenti peut décider de mettre fin au contrat, sans avoir à fournir de motif particulier.

Conditions pour rompre le contrat

Au-delà, la rupture du contrat peut avoir lieu d’un commun accord, ou lors d’un licenciement pour motif personnel (informer son employeur un mois à l’avance). S’il y a litige, des tiers interviennent. Ainsi, en cas de faute grave, la fin de contrat peut être décidée par le Conseil de prud’hommes. Mais la rupture ne peut pas intervenir avant le lendemain de la date de publication des résultats.

Le contrat peut aussi être suspendu par la direction générale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE). Et ce, après enquête d’un inspecteur du travail ayant révélé des cas de risques sérieux pour l’apprenti. Cela peut aller jusqu’à une exclusion définitive de l’employeur du dispositif d’apprentissage.

Suspension du contrat d’apprentissage

À défaut d’être rompu, le contrat d’apprentissage peut être suspendu dans certaines circonstances :

  • En cas d’inaptitude physique temporaire de l’apprenti en raison d’une maladie, d’un accident ou d’une autre incapacité médicale.
  • En cas de risque sérieux d’atteinte à la santé ou à l’intégrité de l’apprenti relevé par l’inspection du travail, la DREETS (ex-Dirrecte) peut rompre un contrat en cours.
  • En cas que de difficultés économiques de l’entreprise, un manque de travail, ou d’autres circonstances particulières.
  • Si l’apprenti est appelé à effectuer son service national, le contrat peut être suspendu pendant cette période.
  • En cas de circonstances exceptionnelles, telles que des catastrophes naturelles, des grèves importantes, ou d’autres événements imprévus.
  • Pendant la période de suspension, les obligations de l’employeur et de l’apprenti sont suspendues, y compris le versement du salaire par l’employeur.

Peut-on faire son apprentissage à l’étranger ?

La mobilité à l’étranger de l’apprenti

Le contrat d’apprentissage peut être signé avec une entreprise à l’étranger, sous conditions. La règle principale est que l’apprenti doit passer une partie de sa formation en France, au sein d’un CFA, pour suivre la formation théorique correspondant au diplôme préparé. Cette mobilité ne peut toutefois pas dépasser un an ou la moitié de la durée totale du contrat.

Mise à disposition de l’apprenti à l’étranger

Il est possible pour un employeur de mettre à disposition l’apprenti dans une entreprise à l’étranger. Cela signifie que l’entreprise française peut organiser une mission ou un stage pour l’apprenti dans une entreprise étrangère, tout en continuant de respecter les termes du contrat d’apprentissage. Pendant cette période, l’apprenti continue de suivre ses cours théoriques en France, et son contrat reste valide.

Mise en veille du contrat

Si le contrat prévoit une absence prolongée ou une impossibilité de suivre la formation en entreprise, il peut être mis en « veille ». Cela signifie qu’un contrat d’apprentissage peut temporairement suspendre les activités tout en maintenant l’apprentissage théorique au CFA. Cette option permet de conserver le statut d’apprenti tout en attendant que les conditions de travail en entreprise soient rétablies.

Obligations légales et encadrement

Il est impératif que l’apprenti, même lorsqu’il est à l’étranger, soit correctement encadré. Cela implique une mise en place de suivi par le maître d’apprentissage, à distance ou sur place. La durée et la nature de cette mission à l’étranger doivent être validées par l’OPCO et le CFA, et la conformité avec la législation française de l’apprentissage doit être respectée.

Apprentissage transfrontalier

Introduit par la loi « 3DS » du 21 février 2022, complétée par l’ordonnance du 22 décembre 2022, l’apprentissage transfrontalier est un nouveau contrat d’apprentissage qui permet de suivre la partie pratique ou la partie théorique de sa formation dans un pays frontalier à la France, tout en visant une certification reconnue.

Comment prend fin un contrat d’apprentissage ?

Fin du contrat avec l’employeur

Si le contrat d’apprentissage est conclu pour une durée déterminée, il prend fin à la date d’expiration prévue dans le contrat. S’il ne souhaite pas garder l’apprenti, l’employeur doit lui fournir :

l’état de l’ensemble des sommes et valeurs mobilières épargnées.

Embauche de l’apprenti par l’employeur

Si l’employeur souhaite garder l’apprenti, il lui suffit de proposer un contrat salarié à son apprenti. Dans ce cas, aucune période d’essai n’est appliquée (sauf mention contraire dans la convention collective), et l’année d’apprentissage doit être prise en compte dans les modalités du contrat (salaire, ancienneté, etc.).

Combien d’alternants ou apprentis par entreprise peut-on embaucher ?

En fonction de la taille de l’entreprise

Le nombre d’apprentis qu’une entreprise peut embaucher varie en fonction de l’effectif de l’entreprise, selon la règle suivante :

  • Moins de 11 salariés : une entreprise peut embaucher un apprenti.
  • De 11 à 25 salariés : l’entreprise peut embaucher jusqu’à deux apprentis.
  • Plus de 25 salariés : l’entreprise peut embaucher jusqu’à 5 % de son effectif total en tant qu’apprentis.

Dérogations possibles

Certaines dérogations permettent d’augmenter ce nombre d’apprentis. Ainsi, les entreprises de plus de 25 salariés, si un contrat avec un CFA a été signé ou si elles appartiennent à un secteur spécifique, peuvent demander à embaucher un nombre plus élevé d’apprentis. Ce cas est souvent soumis à une approbation des autorités compétentes (comme l’OPCO).

Certaines conventions collectives ou des accords spécifiques à certaines branches professionnelles peuvent prévoir des exceptions, permettant à des entreprises d’embaucher plus d’apprentis.

Formation et encadrement

Il est également important de noter que le nombre d’apprentis dans une entreprise doit correspondre à la capacité de l’entreprise à offrir un encadrement de qualité. L’employeur doit pouvoir garantir que chaque apprenti bénéficie d’un suivi adéquat, en particulier par un maître d’apprentissage qualifié.

Quelle est la différence entre un contrat d’apprentissage et un contrat de professionnalisation ?

Des différences existent entre le contrat de professionnalisation et l’apprentissage. La professionnalisation repose sur le même principe pédagogique que le contrat d’apprentissage, à savoir une alternance entre la formation théorique dans un établissement et une formation pratique dans une entreprise.

Une formation continue

Le contrat de professionnalisation s’inscrit dans une formation continue et est destiné à des personnes ayant déjà quitté le système scolaire ou qui souhaitent se reconvertir. Ce contrat est donc ouvert à un public plus large, y compris des salariés en poste qui souhaitent acquérir de nouvelles compétences ou se réorienter vers un autre secteur ou aux demandeurs d’emploi.

Alternance théorie et pratique : un principe commun

Bien que le contrat de professionnalisation soit plus flexible en termes d’âge et de public cible, il repose sur un principe similaire à celui du contrat d’apprentissage : l’alternance entre la formation théorique et la formation pratique en entreprise. Cela permet de garantir que la formation est applicable sur le terrain, ce qui renforce l’employabilité du salarié en fin de contrat.

Moins de restrictions et plus de flexibilité dans le contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation est plus flexible que l’apprentissage. La durée de ce contrat peut être adaptée en fonction du niveau de qualification du salarié et des besoins de formation, avec une durée variable selon la nature du diplôme ou de la certification visée. De plus, le contrat de professionnalisation est plus facilement adaptable aux besoins d’un salarié déjà en poste.

Quelles différences entre apprentissage et alternance ?

Principe de l’alternance

L'alternance est un mode de formation qui combine des périodes de formation théorique dans un organisme de formation (comme un centre de formation des apprentis, CFA, ou un autre établissement) avec des périodes de travail pratique en entreprise. L’objectif principal est l’obtention d’un diplôme via une formation académique et une expérience concrète de travail.

Contrats d’alternance

Il existe deux types de contrats d’alternance : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Bien que ces deux contrats partagent le principe, leur exécution, les publics cibles et les conditions varient. Ainsi, le contrat de professionnalisation est davantage destiné à ceux qui sont déjà dans la vie active ou qui cherchent à se réorienter.

Distinction entre apprentissage et alternance

Bien que le terme « alternance » englobe plusieurs types de contrats combinant formation théorique et pratique, il est important de ne pas confondre apprentissage et alternance. Le contrat d’apprentissage est une forme particulière d’alternance, principalement destinée aux jeunes en formation initiale. Il offre des avantages spécifiques.

Comment trouver une alternance ?

La France a mis en place un portail numérique pour faciliter la recherche d’un contrat d’apprentissage ou d’alternance. Ce portail centralise les offres, qu’il s’agisse de contrats d’apprentissage ou de professionnalisation. Il a été conçu pour simplifier la mise en relation entre les entreprises qui cherchent à recruter des alternants et les candidats.

Le portail de l’alternance : un accès direct aux offres

Le portail de l’alternance permet aux candidats d’accéder directement à une large base de données d’offres d’alternance. Ce site est accessible gratuitement et permet de filtrer les offres en fonction de différents critères :

  • Secteur d’activité.
  • Lieu de l’entreprise.
  • Type de formation (Bac pro, BTS, Licence, etc.).
  • Durée du contrat.

Une plateforme accessible à tous les profils

Le portail est conçu pour répondre aux besoins d’un public diversifié. Il peut être utilisé par les jeunes en formation initiale cherchant un contrat d’apprentissage, mais aussi par les demandeurs d’emploi, qui peuvent postuler pour des contrats de professionnalisation et se former tout en travaillant. Les personnes en reconversion professionnelle sont aussi concernées.

Un accompagnement des candidats

Le portail offre des services d’accompagnement pour aider les candidats à préparer leur candidature. Des conseils sont proposés sur la rédaction de CV et lettres de motivation, la préparation aux entretiens et la recherche d’entreprises. Il existe aussi des ressources pour mieux comprendre le contrat d’alternance, ses avantages et ses droits.

Inscription et suivi des candidatures

Les candidats peuvent créer un profil personnalisé sur le portail, où ils peuvent suivre leurs candidatures en temps réel. Ce profil permet aussi de sauvegarder les offres intéressantes et de postuler directement en ligne. Certaines entreprises utilisent même ce portail pour présélectionner les candidats, facilitant ainsi la gestion des candidatures pour les employeurs.

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