a France a été frappée par un épisode caniculaire intense au début du mois de juillet. Jusqu’à 42°C dans certaines villes, et surtout, des températures baissant trop faiblement la nuit. Face à ce constat, il est parfois très compliqué de continuer à travailler. Les salariés exposés aux fortes chaleurs sont particulièrement concernés. Dans ce cadre, le ministère du Travail a rédigé un décret, entré en vigueur le 1er juillet, visant à protéger la santé des travailleurs exposés aux fortes chaleurs, rappelait Capital. Il prévoit d’aménager les postes de travail, de fournir de l’eau aux salariés ou des formations sur les bons gestes à adopter.

Mais faut-il, plus globalement, réformer le cadre du travail en cas de canicule ou de vigilance rouge ? En Europe, la réglementation diffère d’un pays à l'autre. Mais des pays habitués aux fortes chaleurs ont pris les devants. C’est le cas de l’Espagne, rappelle TF1. Dans le pays, la température autorisée sur le lieu de travail est réglementée, et doit être «comprise entre 17 et 27°C». En outre, les «travaux nécessitant un léger effort physique doivent être effectués à une température comprise entre 14 et 25°C».

Travail de nuit ou seulement le matin

En cas de non-respect de ces règles, un salarié peut dénoncer son employeur à l’Inspection du Travail locale. Mais surtout, les horaires de travail sont aménagés dans le pays. Ainsi, dans le privé ou la fonction publique, les salariés sont autorisés à décaler leurs horaires de travail. Ils peuvent débuter leur journée plus tôt, vers 8h, et terminer également plus tôt, vers 15h. Selon une étude que relayait le site Welcome to the Jungle, un salarié dont l’emploi du temps permet de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle, aurait un rendement supérieur de 20% par rapport à un autre insatisfait.

En outre, en cas de période de «chaleur extrême», le travail en plein air est interdit. Cette décision fait suite au décès de deux personnes en 2022, dont un employé municipal. Dans des secteurs comme l’agriculture, on s’adapte également, en travaillant par exemple la nuit, tandis que dans les régions habituées aux fortes chaleurs, les salariés du bâtiment ne travaillent, par exemple, que le matin.

Bientôt 50°C en Espagne ?

En plus de ces règles, les municipalités se sont adaptées au réchauffement climatique, précise TF1, avec l’installation d’ombrages, de «refuges climatiques» et l’utilisation de peintures plus claires sur les bâtiments. L’Espagne pense aussi à l’avenir, en évoquant de possibles températures avoisinant les 50°C. Des exercices sont prévus d’ici deux ans à Barcelone, qui a pris exemple sur Los Angeles. Des revêtements blancs pourraient se généraliser permettant, à terme, de faire baisser de 6 à 7°C la température ressentie.