
Apprendre à dire non. Dans la vie personnelle, comme professionnelle, dire «non» peut représenter un véritable défi. Pourtant, «il est essentiel d'apprendre à se fixer des limites», rappelle Nadia Bouali, du centre de formation et de coaching, Graines de Réussite, interrogée par Hello Work, le 11 décembre 2024. C’est d'autant plus vrai en entretien d’embauche. La chose n’est pas simple, puisqu’on se retrouve face à un recruteur auquel on veut plaire pour obtenir le poste visé. Pour autant, ce n’est pas bon, dans l’optique de votre future mission au sein de l’entreprise, de dire «oui» à tout.
Pour Nadia Bouali, «le regard des autres et la pression sociale nous empêchent de dire non». Ainsi, devant un recruteur ou un futur manager qui propose un salaire inférieur à celui que l’on ambitionnait, il peut être difficile de refuser ou de négocier. En tête, une vieille croyance : refuser peut être reçu comme un défi. Nadia Bouali estime que «nos croyances d'enfants nous imposent de toujours faire plaisir». Pourtant, comme tous les salariés, les recruteurs ne pensent pas la même chose. De son côté, Kamel Kajout, de Graines de Réussite, estime qu’un manque de préparation «peut nous empêcher de dire non, parce qu'on n'a pas les stratégies pour répondre poliment».
Comment dire non ?
En réalité, en préparant comme il faut votre entretien d’embauche, vous allez savoir quand dire non. Si vous vous êtes fixé une limite pour ce qui est du salaire minimum que vous souhaitez percevoir ou bien du nombre de jours en déplacement maximum que vous serez prêt à accepter, alors il sera plus simple de dire non, puisque la réponse s’imposera à vous. En outre, en assumant votre position, cela pourrait plaire au recruteur, croit savoir Kamel Kajout. Il donne un conseil : «Adoptez une posture assertive : dites non avec fermeté, mais aussi avec empathie, en proposant une alternative par exemple.» Ainsi, vous ne donnez pas l’impression de fermer la porte mais plutôt de vous inscrire dans une démarche constructive.


















