Le sujet explosif des retraites est revenu au cœur des débats alors que l'examen du budget 2025 a débuté à l’Assemblée nationale. Face aux critiques sur la mesure de report de l’indexation des retraites, qui aurait pris effet au 1er janvier 2025, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’est exprimé sur le plateau du JT de France 2 le 21 octobre. Il a assuré vouloir préserver les petites retraites en proposant un «seuil protégé» pour les ménages les plus modestes, tout en garantissant un rétablissement des comptes publics.

La proposition initiale du gouvernement consistait à reporter de six mois l’indexation des retraites sur l’inflation, générant ainsi 4 milliards d’euros d’économies. Cependant, cette idée a été vivement critiquée par l’opposition, qui la considère comme un coup dur pour le pouvoir d’achat des retraités. Pour calmer les tensions, Laurent Saint-Martin a jugé qu'«il faut à la fois participer au redressement des comptes publics et en même temps ne pas pénaliser les plus fragiles.» Le ministre a ainsi suggéré que le montant du seuil protégé soit débattu et fixé par les députés au fil des discussions parlementaires.

Vers une abrogation de la réforme des retraites en 2025 ?

Bien que le ministre se montre favorable à une meilleure protection des petites retraites, il a clairement affirmé qu’il ne souhaite pas prolonger le gel des plus grandes pensions pour compenser cette mesure. Il a également écarté toute idée de hausse d’impôts, notamment sur les assurances-vie, appelant plutôt les groupes parlementaires à proposer d'autres pistes d’économies viables.

Ces déclarations interviennent alors que dans les prochaines semaines, l’Assemblée devra examiner plusieurs propositions d’abrogation de la réforme des retraites. Par ailleurs, des groupes de gauche, tout comme certains indépendants du groupe Liot, ont déjà déposé des amendements d’abrogation de la réforme des retraites dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour l’année prochaine. Le RN a, quant à lui, déposé une proposition de loi d’abrogation. Elle sera examinée mercredi en commission.