On le croyait quasiment éteint mais il aura suffi d’une étincelle pour ranimer le débat sur la réforme des retraites. Cette étincelle prend la forme d’un rapport annuel de plus de 400 pages présenté ce jeudi 22 juin par le Conseil d’orientation des retraites (Cor). L’instance indépendante, qui réunit plus de 40 membres (partenaires sociaux, parlementaires, représentants des administrations et de retraités…), affirme que, contrairement à ce qu’annonçait le gouvernement, la réforme des retraites ne permettra pas de retrouver l’équilibre en 2030. Loin de là, même, puisque le déficit devrait représenter à cet horizon près de 0,2 à 0,3 point de PIB (produit intérieur brut), soit un “trou” de 5 et 8 milliards d'euros par an.

Pour arriver à ce solde, le Cor se base sur différentes hypothèses économiques de croissance et de chômage ainsi que sur des conventions comptables totalement illisibles pour le commun des mortels. Une multitude de chiffres et de scénarios qui fragilisent ses diagnostics et permettent à certains de ses détracteurs de s’engouffrer dans ces brèches pour le critiquer. Pour autant, même si la copie est loin d’être parfaite, tous les chiffres présentés ne sont pas à jeter et méritent d’être mis sur la table pour être débattus, comme le montrent les deux principales critiques qui ont éreinté le dernier rapport annuel.

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