
Interrogée dimanche 30 novembre sur le plateau de l’émission Questions politiques de France Inter, France info et Le Monde, l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne a réaffirmé son refus de voter la suspension de la réforme des retraites, dont elle est à l’origine. «C’est une réforme qui porte mon nom, donc je ne souhaite pas participer au vote sur cette réforme» a-t-elle ajouté, en parlant toujours de la réforme des retraites, au centre des débats depuis plusieurs semaines, alors que la gauche exige sa suspension.
Les discussions budgétaires pour 2026 battent leur plein, et le Premier ministre Sébastien Lecornu a accordé aux socialistes la suspension de cette réforme, jusqu’en 2028, après les prochaines élections présidentielles. Le texte a fait l’objet de vifs débats, notamment pendant la navette parlementaire, puisque la suspension a été votée par les députés, avant d’être retirée par les sénateurs, et repasse maintenant devant les députés. Pour l’ancienne ministre de l’Éducation, il n’y a pourtant pas de «baguette magique qui dispense ceux qui le peuvent de travailler plus longtemps». L’ancienne ministre reconnaît toutefois que le texte a des failles, notamment sur la question de la pénibilité. Elle pointe aussi le manque d’engagement de certains acteurs pour trouver des compromis, et notamment du Medef, lors du conclave.
Un équilibre budgétaire jugé non négociable
Pour Élisabeth Borne, la priorité est de ne pas creuser le déficit encore davantage. Elle assure que le camp macroniste est aujourd'hui encore «ouvert au compromis», mais qu’il n’est pas possible de voter des politiques budgétaires qui amèneraient à creuser encore cette dette publique.
Ensuite interrogée sur la possibilité d’un 49.3 pour faire adopter le budget, Élisabeth Borne a déclaré que les gens ne portaient pas d’intérêt à la méthode d’adoption du budget mais bien à ce qu’il y ait un budget adopté.


















