
L’inflation est globalement en baisse depuis plusieurs mois. Au mois de décembre, selon l’Insee, les prix à la consommation ont augmenté de 1,3% en un an, c’est 2,1 points de moins qu’un an en arrière. Alors, des baisses de prix devraient se faire ressentir dans l’alimentation ou dans d’autres domaines. Et pourtant, selon un sondage mené par Elabe pour BFMTV, ce n’est absolument pas le cas, au contraire. Plus de huit Français sur dix disent encore se serrer la ceinture et près d’un tiers «beaucoup» même.
Malgré une forte baisse de l’inflation, beaucoup de Français considèrent que leur pouvoir d’achat a baissé. Et pour cause, les prix des produits alimentaires se sont stabilisés au mois de décembre dernier par rapport à la même époque en 2023. Résultat, les Français adaptent leurs achats alimentaires et font des concessions sur certains produits, en particulier la viande, le poisson ou le bio. C’est le cas pour près de quatre sur dix.
Les Français à découvert et obligés à des renoncements
D’ailleurs, selon les Français, c’est bien la nourriture qui a le plus augmenté, devant les soins, les transports, l’assurance et le logement. Autre enseignement de ce sondage : de nombreux ménages sont très régulièrement à découvert (30%), quand 14% le sont tous les mois. Mais pourquoi les Français ont-ils l’impression que leur panier de course ne baisse pas ? Cela est sans doute dû au pouvoir d’achat qui n’a pas forcément évolué depuis trois ans.
Pourtant, selon la Dares (le service statistique du ministère du Travail), le salaire mensuel de base augmente plus vite que l'inflation depuis fin 2023. Entre début 2022 et fin 2024, ce salaire mensuel de base aurait augmenté de 9%, détaille BFMTV. Or, dans le même temps, les prix ont bondi de 11%, d’où l’écart ressenti. Sachant que toutes les entreprises ne procèdent pas à des augmentations.
En théorie, pour ne pas perdre de pouvoir d’achat, un salarié aurait dû être augmenté de 11% depuis 2022, soit environ 250 euros. D’ailleurs, pour voir si vous avez perdu du pouvoir d’achat, nos confrères ont mis en place un simulateur. Face à ce constat, les Français sont obligés à des renoncements, dévoile le sondage d’Elabe. C’est le cas au niveau du shopping, des sorties, mais surtout des vacances et des week-ends.



















