
Sommaire
- Un design pratique et pensé pour les petits espaces (4,5/5)
- Une prise en main rapide, mais avec prudence (4,5/5)
- Des programmes basiques pour la cuisine du quotidien (4/5)
- Aussi simple à laver qu’à ranger (4,5/5)
- Réparabilité : mieux vaut anticiper (3,5/5)
- Deux alternatives au Ninja Crispi
- Conclusion
Difficile aujourd’hui de se démarquer sur le marché foisonnant et toujours tendance des friteuses sans huile à air chaud, autrement appelées airfryer. Dans les rayons, cohabitent une grande variété d’appareils aux formats différents et aux techniques de cuisson plus ou moins sophistiquées. Une richesse de fonctions qui n’intéressent pas forcément tout le monde. Avec le Crispi, le spécialiste du domaine Ninja revient aux basiques, non sans une touche d’originalité. Cet airfryer ne propose que quatre fonctions, mais il joue sur un autre tableau pour séduire : il s'accompagne de cuves en verre (de deux tailles différentes) sur lesquelles vient se fixer le module à air chaud pulsé. Deux avantages découlent de cette technique. D’abord, à tout moment il est possible d’observer le déroulement de la cuisson, sans pour autant interrompre le processus. Ensuite, les cuves sont livrées avec des couvercles en plastique. But de la manœuvre : refermer hermétiquement le récipient une fois la préparation refroidie, pour la stocker dans le frigo ou le congélateur. Il ne reste plus ensuite qu’à utiliser le Crispi en mode réchauffage pour en profiter. Une bonne idée pour ceux qui préparent leurs petits plats à l’avance.
Avec le Crispi, Ninja propose une solution très pratique sur le papier. Reste à savoir si le concept tient bien la route dans la réalité. Nous avons donc mis le Crispi à l’épreuve durant quelques semaines pour le vérifier. Et n’oubliez pas avant de vous laisser tenter par une friteuse sans huile de consulter notre guide des meilleurs airfryers.
Un design pratique et pensé pour les petits espaces (4,5/5)
Avec les airfryers à cuve unique, la norme esthétique s’établit en général autour d’un appareil au look assez proche d’une grosse cafetière, tout de noir ou de gris vêtu. Quelques exceptions donnent à voir ce qui se passe à l’intérieur de la cuve à l’aide d’une lucarne et d’un système d’éclairage, un peu comme la porte vitrée d’un four. Pour le Crispi, Ninja a totalement repensé le concept. Avec ses récipients en verre, l’appareil s’efface pour mettre en valeur les préparations qu’il permet de réaliser. C’est un peu comme si l’on plaçait un dispositif airfryer au-dessus d'un plat en pyrex.
Résultat, on peut garder un œil sur l’évolution de la cuisson à tout moment sans l’interrompre. C’est à la fois pratique et amusant.

Le Crispi se compose de plusieurs éléments. Ninja fournit deux récipients en verre, tous deux carrés mais de tailles différentes. Le premier offre une capacité de 1,4 L, pour réaliser des plats pour une ou deux personnes. Le second se veut plus généreux avec un volume de 3,8 L, pour satisfaire trois ou quatre convives au maximum. Il peut par exemple accueillir un poulet entier de 1,2 kg, pourvu qu’il ne soit pas trop haut.
Chaque plat repose sur une armature de plastique munie de pieds et de poignées. Celle-ci est inamovible. Il n’est donc pas possible de l’ôter pour placer le plat au lave-vaisselle ou au frigo.

Le module chauffant, baptisé PowerPod, se résume quant à lui à une sorte de cloche à clipser sur le récipient (un adaptateur est fourni pour le grand format). Il comprend la partie électronique, le ventilateur et la résistance. Son cordon d’alimentation, inamovible, s’avère un peu court avec ses 85 cm de long seulement.

Le format global du Crispi demeure plutôt compact. Il est surtout conçu pour pouvoir trouver sa place facilement dans un placard et ne pas encombrer le plan de travail. De plus, les deux récipients s’empilent pour minimiser encore un peu l’encombrement pour le rangement. Une bonne idée pour ceux qui disposent d’une petite cuisine ou les étudiants logés dans un studio étroit.
Enfin, Ninja a pensé aux plus prévoyants d’entre nous. Chacun des récipients dispose de son propre couvercle. Sitôt la préparation terminée et refroidie, le plat peut passer directement au frigo et même au congélateur. Et puisque la fermeture est bien hermétique, il est possible de se préparer un repas, puis de l’emporter au bureau pour le déjeuner.

D’autant qu’il n’est pas nécessaire de trimballer le PowerPod pour le réchauffer. Le récipient et sa structure passent au micro-onde (en veillant à ôter la grille de cuisson nichée au fond). Reste un petit souci. La solution demeure assez encombrante et pas très légère pour le voyage. Le petit récipient en verre pèse déjà 1 kg à vide.
Une prise en main rapide, mais avec prudence (4,5/5)
L’avantage avec le Crispi, c’est que l’on ne se pose pas trop de questions pour l’utiliser. Et pour cause : l’appareil ne propose que quatre modes : maintien au chaud, Recrisp pour faire réchauffer des préparations, Roast pour faire rôtir de la viande (par exemple un poulet) et enfin, le mode Airfry classique. Les commandes se résument à un bouton de sélection, des boutons Plus et Moins pour ajuster les temps de cuisson, et une touche pour démarrer ou arrêter le processus.

On note au passage qu’il n’est pas possible de définir manuellement la température. La plage s’établit de 70 °C pour le mode maintien au chaud, à plus de 200 °C pour le mode Airfry. Mais si le Crispi semble être conçu pour des débutants avec un usage plutôt limité, cela n’empêche pas la marque de fournir dans son mode d’emploi (papier) des tableaux de cuissons complets, ainsi qu’une petite palette de recettes pour exploiter tantôt le petit récipient, tantôt le format XL.
La prise en main du Crispi se révèle donc plutôt rapide. Mais dès la première utilisation, il faut faire preuve de vigilance. Ninja recommande vivement d’utiliser des maniques pour manipuler l’engin lorsque la cuisson est terminée. Si les poignées de part et d’autre du plat conservent une température convenable, ce n’est pas le cas du verre qui peut devenir très chaud et présenter un risque de brûlure.

De la même façon, on ne sait pas trop quoi faire du module PowerPod lorsqu’on le retire une fois la préparation prête. Il peut lui aussi être particulièrement chaud, surtout le dessous. Dans le doute, et malgré les petits pieds qui lui évitent d’être en contact direct avec la surface, mieux vaut prévoir une planche à découper en bois à proximité, pour le déposer et éviter d’endommager la table ou le plan de travail. Enfin, pendant la cuisson, l’appareil dégage à l’arrière un flux d’air chaud. Il est donc préférable de ne pas le placer trop près d’un mur.

Des programmes basiques pour la cuisine du quotidien (4/5)
Le Crispi ne recherche pas la complexité avec des recettes requérant de multiples étapes et c’est reposant. Ce qui ne l’empêche pas de se montrer très efficace. Nous avons ainsi fait cuire des hauts de cuisses de poulet dans le grand plat. Nous avons été surpris de nous voir proposer le mode Airfry (et non rôtir) pour la cuisson dans le guide. Le résultat était parfait avec un temps de cuisson assez juste (à une ou deux minutes près). Néanmoins, les instructions ne mentionnaient aucune pause pour retourner les aliments. Nous avons préféré prendre l’initiative et nous avons bien fait.

La préparation de frites surgelées s’est elle aussi déroulée sans accrocs. Nous avons obtenu des frites croustillantes et cuites comme il faut, mais gare. S’il est nécessaire de secouer le contenu du plat pour obtenir une cuisson homogène, c’est à l’utilisateur qu’il revient de garder un œil sur le minuteur. L’appareil n’émet aucune alerte lorsqu’il est temps de remuer ou retourner les aliments.
Nos pommes grenailles fraîches ont également satisfait nos papilles en suivant les recommandations du tableau de cuisson.

Le mode Recrisp s’est également montré convaincant pour redonner un peu de croustillant à quelques parts de pizza ayant passé une nuit au frigo. La pâte a retrouvé un peu de tonus et la garniture ne s’est pas desséchée.
Idem pour les nems qui ont retrouvé tout leur croustillant après quelques minutes de mode Recrisp.

Il n’y a qu’avec les légumes (des courgettes et des carottes) que nous avons rencontré quelques difficultés. Nous sommes passés à deux doigts de la surcuisson. Heureusement, le plat transparent nous a permis de garder un œil sur l’avancement de la préparation et d'éviter la catastrophe.
Enfin, le Crispi fait retentir en fin de cuisson un signal sonore… une seule fois. Il s’arrête ensuite automatiquement. Il ne déclenche pas, comme bon nombre d’autres modèles, sa fonction de maintien au chaud.
Aussi simple à laver qu’à ranger (4,5/5)
Les deux plats du Crispi, toujours accompagnés de leur armature, passent au lave-vaisselle. Idem pour les grilles de cuisson et les couvercles. Il est aussi possible de tout laver à la main. Le verre des plats se montre simple à nettoyer et un petit trempage dans l’eau permet de décoller facilement les éléments qui auraient attaché. Le plus délicat reste le nettoyage du module chauffant.

La résistance et le ventilateur sont protégés par une grille. Il faut frotter pour la débarrasser des résidus et autres éclaboussures de graisse. Impossible en revanche d’atteindre la résistance.
Quant à la surface extérieure du PowerPod, elle se nettoie facilement avec une éponge humide.
Réparabilité : mieux vaut anticiper (3,5/5)
La conception originale du Crispi est à double tranchant. Le seul élément technique est le PowerPod, le module chauffant. Pour lui, Ninja assure la garantie légale de deux ans. La marque ne précise aucune durée concernant la mise à disposition de pièces détachées pour sa réparation.
Quant aux plats en verre, les éléments les plus pratiques du Crispi, ils représentent aussi la partie la plus fragile de l’appareil. Fêlés ou cassés, il faudra les remplacer, sans quoi le Crispi devient complètement inutile puisque le PowerPod ne s’adapte à rien d’autre. Ninja commercialise d’ores et déjà sur son site des plats de complément ou de remplacement aux prix assez élevés. Comptez 42,99 euros pour le modèle 3,8 L, et 29,99 euros pour le plat de 1,4 L au moment de rédiger ces lignes. Les grilles de cuisson sont également disponibles aux prix de 8,99 euros pour le petit format, et 14,99 euros pour la plus grande. Et comme on ne sait pas combien de temps ces éléments seront disponibles en rayon, mieux vaut peut-être déjà s’équiper. Ce qui ajoute encore à la facture déjà salée de ce Crispi.
Deux alternatives au Ninja Crispi
Philips Airfryer Série 2000 NA230
Beaucoup moins cher que le Ninja Crispi, ce modèle signé Philips dispose d’une grande cuve de 6,2 L, propose 8 programmes et se pare en plus d’une lucarne en façade afin de surveiller la cuisson des aliments. Il ne lui manque qu’un couvercle pour recouvrir la cuve et garder les préparations au frais.
Moulinex Easy Fry Smart & Silence
S’il ne dispose pas de fenêtre de visualisation éclairée, l’EasyFry Smart & Silence de Moulinex permet, comme le Ninja Crispi, de conserver les préparations au frais. La marque fournit un couvercle à poser sur la cuve. La poignée peut par ailleurs se désolidariser pour gagner de la place au frigo ou dans le lave-vaisselle.
Conclusion
Avec le Crispi, Ninja propose une solution intéressante et innovante : l’utilisation de récipients en verre donne tout le loisir de surveiller la cuisson en un clin d’œil, sans avoir à manipuler quoi que ce soit. C’est pratique et bien fichu. On apprécie également la possibilité de les placer directement au réfrigérateur ou au congélateur, ou encore de les emmener tels quels, avec leur contenu, grâce aux couvercles fournis. De quoi se prévoir un bon petit plat à faire réchauffer pour le déjeuner au bureau si l’on accepte de trimballer, avec précaution, une boîte en verre de plus de 1 kg dans son sac.
Cet airfryer ne vise cependant pas les utilisateurs avertis. Seuls quatre programmes très basiques sont au rendez-vous et aucune température n’est ajustable. Ce concept original vise plutôt ceux qui cherchent à aller à l’essentiel, sans fonctions pointues, et ne veulent pas non plus encombrer leur plan de travail avec un appareil volumineux. Le Crispi se nettoie et se range facilement dans un petit placard. Il a presque tout pour plaire pour une utilisation quotidienne et sans chichi. Ce qui peut faire grincer des dents, c’est son prix. Il est bien plus élevé que la moyenne pour ce niveau de prestation. Un surcoût dû en grande partie aux deux contenants en verre, dont il faudra en plus prendre soin pour éviter de casser à nouveau sa tirelire pour les remplacer.
Note de la rédaction : 4,1/5
- Design : 4,5/5
- Prise en main : 4/5
- Fonctionnalités et performances : 4/5
- Entretien : 4,5/5
- Réparabilité : 3,5/5
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