
Une dette publique qui s’envole. Face à ce constat alarmant, les différents gouvernements se sont succédé pour mettre fin à cette envolée. A l’arrivée, ces initiatives n’ont pas été couronnées de succès. Même si la hausse de la dette ne date pas d’hier, les deux quinquennats d’Emmanuel Macron (2017-2022 puis 2022 jusqu’à aujourd’hui) n’ont pas été épargnés par ce phénomène.
Une lettre datée du 6 avril 2024, émise par l’ancien ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, à l'attention du président de la République, Emmanuel Macron, a été dévoilée dimanche 9 novembre lors de l’émission C dans l’air sur France 5. Dans ce courrier, l’ancien député de l’Eure dévoile ces préoccupations sur l’évolution des finances publiques de la France.
Selon Le Parisien, l’en-tête de cette lettre est sans équivoque : «Secret. Note pour le président de la République. Paris.» Ce courrier renvoie notamment au Pacte de stabilité et de croissance, qui établit deux limites aux Etats européens : une dette publique inférieure à 60% de leur PIB respectif, et un déficit public sous les 3%. Des plafonds largement franchis, notamment par la France.
Plus d’un milliard d’euros de dette publique en plus depuis 2017
Depuis 2017, la dette publique s’envole et rien ne semble l’arrêter. Deux éléments sont à distinguer. Tout d’abord, on retrouve le montant de la dette, qui ne cesse d’atteindre de nouveaux sommets à chaque pointage annuel. Entre 2017 et 2025, la dette française a augmenté de plus d’un milliard d’euros, selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques).
Dans le détail, la dette est restée sous le seuil des 3 000 milliards entre 2017 et 2022. L’année 2023 restera comme celle qui a vu la dette publique dépasser ce palier. Le record est atteint en 2025, avec un point culminant à 3 416,3 milliards d’euros.
Autre paramètre utilisé pour évaluer l’endettement du pays : le produit intérieur brut (PIB). Ce dernier mesure la valeur de tous les biens et services produits dans un pays sur une année, rappelle le site Vie-publique.fr. L’analyse du ratio dette/PIB permet ainsi d’évaluer la dette publique en fonction de la richesse créée par un pays.
En France, entre 2017 et 2019, ce ratio a légèrement reculé, passant de 98,8% à 98,2%. En 2020, avec l’apparition du Covid-19, cet indicateur a augmenté brusquement, atteignant 114,9%. De 2020 à 2023, une légère décrue s’est amorcée, ramenant la dette à 109,8%. Mais, depuis, la tendance est repartie à la hausse : le ratio a atteint 113,2% en 2024, puis 115,6% en 2025, son plus haut niveau depuis plusieurs années.


















