Encore une fois, le directeur de Bpifrance n’a pas mâché ses mots. Invité sur TF1 vendredi 7 novembre, Nicolas Dufourcq a alerté sur «la chevauchée fantastique» de la dette publique française. Pour lui, le problème n’est pas tant le montant de la dette, mais plutôt «l’accélération de son augmentation, parlant même d’une dette qui «galope».

Il a notamment critiqué le modèle social actuel, «financé par la dette», qui n’est donc pas un modèle viable. Il compare notamment la situation actuelle à celle d’il y a une trentaine d’années, pour mettre en évidence l'évolution de la part de la dette dans les prestations sociales. Selon lui, dans les années 1990, la dette représentait environ 1 % de ces dépenses publiques, et cette part s’élèverait désormais à 10 %. Concrètement, selon le directeur de la banque d’investissement, les «trois derniers jours de la retraite chaque mois, ou des prestations d’assurance maladie, c’est la dette».

Un modèle social sous tension

Le directeur de Bpifrance est donc également revenu sur un autre débat qui fait rage : l’âge de la retraite. Et pour lui, la question ne se pose pas. Si les Français refusent de travailler plus longtemps, ils devront accepter des retraites beaucoup plus faibles, en martelant également qu’on «ne peut pas financer la retraite par la dette». Nicolas Dufourcq est même allé jusqu’à déclarer que le système actuel est «immoral» car selon lui, «les trois derniers jours de chaque mois des (...) retraites reçus par les Français sont financés par nos petits-enfants».

Pour lui, le report de l’âge de la retraite est donc inévitable, et la suspension de la réforme des retraites, une très mauvaise idée.