
Le patronat hausse le ton. Patrick Martin, le président du Medef, a menacé ce samedi 13 septembre d’une «grande mobilisation patronale» si les impôts des entreprises augmentent dans le cadre du budget 2026. Invitée sur le plateau de la matinale de TF1 ce lundi, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a vivement réagi à cette déclaration. «Ça fait huit ans que le patronat écrit directement toutes les orientations et toutes les politiques d’Emmanuel Macron et des ministres, qui sont les porte-serviettes des patrons», a-t-elle dénoncé.
Avant de tacler le patron du Medef : «Visiblement, la fête de l’Humanité est un peu montée à la tête de Patrick Martin qui nous parle maintenant de manifestation patronale.» La leader syndicale n’a pas mâché ses mots : «Je trouve qu’il faut que les patrons retrouvent la voie de la décence. Ça n’est plus possible qu’ils passent leur temps à pleurnicher alors que les dividendes atteignent des records en France, alors que les résultats du CAC 40 sont florissants.»
Le Medef refuse d'être «la variable d’ajustement»
Et de poursuivre : «Il y a 211 milliards d’aides qui sont consenties chaque année sans condition ni contrepartie aux entreprises. Ça n’est plus possible que pour les patrons ça soit uniquement des droits et jamais des devoirs.»
Le Medef menace d’une « grande mobilisation patronale »
— TF1Info (@TF1Info) September 15, 2025
🗣️ « Il faut que les patrons retrouvent la voie de la décence, ce n’est plus possible qu’ils passent leur temps à pleurnicher », estime @BinetSophie (CGT) pic.twitter.com/UFLu2D9iwr
De son côté, Patrick Martin a affirmé dans un entretien au Parisien qu’il serait hors de question pour le Medef d’accepter une hausse des impôts sur les entreprises. «Les entreprises ne peuvent pas supporter de nouveaux impôts ou des hausses d’impôts supplémentaires», a-t-il déclaré. Au contraire, il a insisté : «Il est même urgent de desserrer le frein à main pour relancer l’investissement.»
Concernant la forme de la mobilisation envisagée, Patrick Martin a précisé qu’il ne s’agirait pas de manifestations dans les rues, mais plutôt de rassemblements et meetings regroupant des milliers de chefs d’entreprise «de tout profil, en termes de taille, de secteur d’activité, d’origine territoriale», à l’instar de ce qui a déjà été fait dans le passé. Pour le président du Medef, les entreprises ne doivent pas être «la variable d’ajustement» des décisions économiques.



















