Une troisième mobilisation en quelques mois. Les syndicats de taxis ont donné rendez-vous à la rentrée, le 5 septembre, pour une mobilisation contre les tarifs du transport sanitaire. Dans une volonté de réduire les dépenses et d’économiser 150 millions d’euros, une nouvelle convention a été publiée au Journal officiel afin de changer les règles de prise en charge par l’Assurance maladie des transports de patients. Ils vont ainsi protester contre la quasi-suppression de la prise en charge des retours à vide quand ils repartent, par exemple, d'un hôpital sans client, rapporte Franceinfo.

«Les retours à vide sont obligatoires dans beaucoup de cas, surtout quand il y a de grandes distances qui sont opérées», assure Dominique Buisson, secrétaire de la Fédération nationale du taxi. «On nous prend pour des imbéciles», ajoute-t-il, affirmant que c’est «une hérésie totale». Les chauffeurs de taxi eux craignent que leurs revenus chutent considérablement. «On estime à peu près 30 à 40 % de pertes de rémunération», confie Dominique Buisson. Il redoute aussi «des licenciements de personnels pour ceux qui emploient des salariés».

Les syndicats pourraient bloquer les aéroports et les gares

«S'il faut bloquer le pays, bloquons le pays», déclare-t-il, avant d’ajouter à l’AFP : «cette mobilisation, ce n’est pas que pour les taxis, c’est aussi pour les assurés qui risquent de ne plus avoir de prestataires pour leur transport sanitaire». À l’occasion de la réunion organisée ce mercredi, l’interfédérale prévoit de discuter des modalités de la mobilisation prévue à partir du 5 septembre prochain sur les Champs-Elysées à Paris. Les fédérations menacent également de bloquer les aéroports et les gares des plus grandes agglomérations. «On a déjà des idées, mais on va en discuter ensemble», conclut Dominique Buisson.