
La cloche a de nouveau retenti ce lundi 1er septembre dans les cours de récréation. Cette année, près de 12 millions d’élèves ont repris ce matin le chemin de l’école partout en France - à l’exception des Bouches-du-Rhône et du Var, où la rentrée scolaire a été reportée à demain en raison de fortes intempéries. Les deux départements sont en effet placés en vigilance orange pour orages et risques d’inondations. Comme à chaque rentrée, une question revient inlassablement : y aura-t-il assez de professeurs ?
Invitée sur l’antenne de RTL ce matin, la ministre de l’Education, Elisabeth Borne, a reconnu «l'équivalent de 2 500 professeurs manquants». «C'est moins que l'an dernier», a-t-elle toutefois tenu à préciser. «Les rectorats sont mobilisés depuis des semaines pour veiller à ce qu'il y ait un prof devant chaque élève. Ça sera le cas, on a 99,9% des postes qui sont pourvus dans le premier degré. Quasiment pas de postes non pourvus dans le second degré», a-t-elle détaillé. «Il y a comme chaque année des heures d'enseignement qui ne sont pas totalement couvertes. Ça représente 0,7 des heures d’enseignement», a-t-elle poursuivi.
«Près de 100 000 élèves en moins» pour la rentrée 2025
Alors que le syndicat SNES-FSU estime entre 5 000 et 6 000 le nombre d’enseignants manquants, Elisabeth Borne nuance ces chiffres qui, selon elle, «ne tiennent pas compte des progrès qui ont été faits ces derniers jours». «C’est plutôt l’équivalent de 2 500 professeurs», a-t-elle assuré. «Cette rentrée, il y a près de 100 000 élèves de moins et il y a autant de professeurs qu’à la rentrée 2024», a indiqué la ministre.
Pour garantir que tous les cours soient assurés au cours de l'année, elle a «demandé aux rectorats de renforcer les équipes de remplaçants pour qu’on ait non seulement un professeur pour la rentrée, mais que tout au long de l'année, il puisse y avoir un professeur devant chaque classe». Parmi les nouveautés de cette rentrée 2025, une mesure suscite particulièrement l’attention : les collégiens ne sont désormais plus autorisés à conserver leur téléphone portable sur eux à l’intérieur de leur établissement. Une interdiction déjà actée depuis 2018, mais désormais renforcée dans son application.
«C’est une interdiction dans tous les collèges de France. Il appartient aux chefs d'établissement de trouver la bonne solution en lien avec le conseil départemental. Puisque c'est le département qui est en charge de choisir les équipements, donc ça peut être un casier, une mallette, ça peut être une pochette. L’objectif, c’est que les élèves ne sortent pas leur portable au collège», a expliqué Elisabeth Borne.

















