
La démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu, ce lundi 6 octobre, a ravivé les inquiétudes au sein des petites entreprises. Samuel Lefèvre, dirigeant d’une PME du BTP employant quatre salariés, constate déjà l’impact de cette instabilité politique sur ses chantiers. «Le carnet de commandes est très restreint. On n’a pas trois mois de travail à vue. Ça veut dire pas d’embauche… C’est une chaîne sans fin», confie l’artisan spécialisé dans les travaux publics à nos confrères de TF1.
Rosalie, en recherche d’emploi depuis plus de trois mois, partage également ses craintes. A presque 50 ans, elle redoute que l’instabilité politique ne vienne compliquer davantage sa situation. «Je ne sais pas si j’aurai un emploi à temps complet. Déjà par rapport à mon âge, je pense que les choses ne peuvent être que plus compliquées s’il n’y a pas de gouvernement ou si le gouvernement est hésitant», explique-t-elle devant France Travail.
L’instabilité politique pèse déjà sur l’économie française
La situation politique a aussi des conséquences économiques très concrètes pour tous les Français, notamment en matière d’emprunts. «Vous voulez avoir une nouvelle voiture, vous allez payer plus cher», illustre Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste de BDO France. Elle ajoute : «Les entreprises vont moins investir, les ménages vont beaucoup épargner, moins consommer. De fait, il y aura moins de croissance économique. Moins de croissance, ça voudra dire plus d’économies à faire au niveau du budget.»
Lundi matin, au moment de l’annonce de la démission de Sébastien Lecornu, la Bourse a réagi vivement : le CAC 40 a brutalement chuté, avec un effondrement marqué des valeurs bancaires, affectant directement les marchés financiers et le financement de la dette française. Plus l’instabilité politique dure, plus emprunter coûte cher à l’Etat, et donc aux Français.


















