
Ce 2 avril a été qualifié de «jour de la libération» par Donald Trump : ce mercredi, le président américain annoncera une nouvelle salve de droits de douane. Après l’acier et l’aluminium et avant l’automobile, il dévoilera les futures mesures qu’il entend imposer et qui risquent de bouleverser les échanges commerciaux mondiaux. Invité sur l’antenne de RTL ce lundi 31 mars, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger, Laurent Saint-Martin, s’est toutefois montré confiant face à cette nouvelle menace de guerre commerciale.
«Mercredi, il va y avoir une date importante. Mercredi, ça sera les annonces du gouvernement américain et de Donald Trump sur la hausse des droits de douane qui vont toucher nos entreprises européennes. A l’heure où l’on se parle, on est encore en train de discuter. Vous allez peut-être me taxer d’éternel optimiste, mais je crois qu’on peut encore éviter une guerre commerciale totale», a-t-il déclaré, soulignant des dialogues «positifs».
Favorable à des mesures de rétorsion
«Ce que veut vraiment la Commission européenne, et la France la soutient à 100%, c’est éviter une guerre commerciale qui serait néfaste pour tout le monde», a assuré Laurent Saint-Martin. Mais que faire en cas de mesures offensives américaines ? Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger est favorable à l’application de «mesures de rétorsion». «C’est tout simplement une question de rapports de force», a-t-il estimé.
«L’Europe ne sera jamais unie et forte, si elle se laisse faire dans une guerre commerciale qu’elle n’a pas souhaitée», a-t-il poursuivi. En revanche, l’Europe doit «plutôt baisser les droits de douane plutôt que d’essayer d’être dans un rapport d’augmentation inflationniste permanent», a-t-il ajouté.
Egalement interrogé sur la lettre reçue par plusieurs entreprises françaises de la part de l’ambassade des États-Unis pour qu’elles suppriment leurs pratiques de discrimination positive, Laurent Saint-Martin a dénoncé des «ingérences inacceptables». Il s’est dit «profondément choqué» et reste «très attentif». «Nous allons avoir une discussion avec l'ambassade des États-Unis en France là-dessus parce qu'il nous faut comprendre quelle est vraiment l'intention derrière cette lettre», a-t-il indiqué.
Retrouvez toutes les annonces de Donald Trump sur les droits de douane.


















