Une prise de position ferme. Sur le plateau de CNews, Agnès Verdier-Molinié, directrice de la fondation iFRAP, a été invitée à s’exprimer au sujet de la fiscalité sur l’immobilier. Si certains réclament de l’alourdir, elle s’y oppose catégoriquement. «Si on additionne l’impôt sur la fortune immobilière, plus la hausse des droits de mutation, on a une cascade fiscale sur l’immobilier de 30 milliards d’euros plus chère par rapport au pays», explique-t-elle. Agnès Verdier-Molinié assure que 90 milliards de fiscalité pèsent sur l’immobilier.

«Si vous écoutez la petite musique en ce moment, certains disent qu’il faut alléger la fiscalité sur le travail et donc qu’il faudrait l’alourdir sur l’immobilier. Non ce n’est pas la solution», martèle la dirigeante. «On cherche toujours à ajouter des taxes aux uns pour essayer d’en enlever un peu aux autres, cela ne fonctionne pas», ajoute-t-elle.

Les communes peuvent appliquer leurs propres taux d’imposition

En 2025, la taxe foncière a augmenté mécaniquement sur tout le territoire, et ce, sans compter les hausses supplémentaires votées par les conseils municipaux dans certaines villes, rapporte MySweetImmo. La taxe foncière est calculée sur la «valeur locative cadastrale», à savoir le loyer théorique annuel des logements. Cette base est réévaluée en fonction de l’inflation, à partir de l’indice des prix à la consommation (IPC) de l’INSEE, avant donc que les communes n’appliquent leurs propres taux d’imposition.

Cette année, cette revalorisation se traduit par une hausse de 1,7 % pour tous les biens, soit une taxe foncière moyenne qui passerait de 1 072 euros à 1 090 euros pour une maison, et de 851 euros à 865 euros pour un appartement. Les résidences secondaires, quant à elles, sont soumises à la taxe d’habitation, ce qui alourdit nécessairement la facture.