
Le manque à gagner pour l’Etat serait de 600 millions d’euros. En adoptant en première lecture du Budget 2026 un amendement pour transformer l’impôt sur la fortune immobilière, les sénateurs ébranlent une nouvelle fois la fiscalité française. Cet amendement, qui se rapproche de «l'impôt sur la fortune improductive» voté il y a quelques jours par leurs collègues de la chambre basse du Parlement, a été porté par les Centristes, une habitude qui dure depuis des années.
En effet, il est voté chaque année depuis 2019 mais ne survit pas à la navette parlementaire. Par rapport à l'impôt sur la fortune immobilière actuel, le seuil d'assujettissement serait «relevé à 2,57 millions d'euros (contre 1,3 million aujourd'hui), afin de ne pas imposer les ménages devenus imposables du fait de la flambée des prix de l'immobilier», a justifié - la sénatrice centriste Sylvie Vermeillet dans son amendement.
Les sénateurs excluent l'investissement locatif
Dans l'IFI, «seul l'immobilier est taxé, y compris des logements qui servent à loger des gens, y compris des usines qui servent à accueillir des activités industrielles», a ajouté, en séance, le sénateur LR Albéric de Montgolfier. Ainsi, les sénateurs excluent l'investissement locatif, inclus dans le périmètre de cet impôt, car il s’agit selon eux «de placements productifs qui contribuent à la croissance, tout en répondant aux besoins des ménages et des entreprises».
À l’inverse, les sénateurs intègrent dans l'assiette, les liquidités et les placements financiers comme les comptes courants, les livrets et fonds monétaires, ainsi que des biens divers comme les objets précieux ou les voitures de luxe. Si elle n’y est pas opposée, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a prévenu que le rendement de cet impôt allait être «inférieur de 600 millions d'euros» au rendement actuel de l'IFI, un peu plus de deux milliards d'euros.


















