
Vous venez de visiter une maison et c’est le coup de cœur ! Pour être sûre d’en faire la vôtre, vous pouvez faire une offre au prix de vente, que le vendeur ne sera pas en droit de refuser. Oui, mais vous entrevoyez quelques travaux de rénovation à réaliser et souhaitez donc négocier un rabais de 10 000 euros. Avec pour corollaire le risque qu’un autre acquéreur, mieux-disant, n’emporte la mise… Un document, méconnu, peut vous aider à sécuriser votre projet d’achat immobilier.
Il s’agit du certificat de faisabilité du financement de votre acquisition, que les courtiers en crédit immobilier peuvent vous fournir avant même d’avoir adressé votre dossier aux banques. «Nous pouvons éditer ce type d’attestation, qui certifie que, sur la base des éléments que nous avons reçus de la part de l’acquéreur, son projet d’achat est finançable», indique Caroline Arnould, directrice générale du courtier Cafpi, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 9 octobre.
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Faire la différence par rapport aux autres candidats à l’achat
A quoi ressemble précisément ce certificat de faisabilité ? Il mentionne le montant maximal de l’achat immobilier pour lequel une banque est disposée à vous suivre, par exemple 300 000 euros. Le certificat précise également le montant maximal du prêt qu’une banque peut vous consentir pour boucler votre financement si vous disposez d’un apport personnel. Par exemple, un prêt de 270 000 euros, pour un apport de 30 000 euros. Enfin, le certificat doit comporter sa date d’émission, la signature et le cachet du courtier, ainsi que vos nom, prénom et date de naissance.
Pour être en mesure de vous délivrer cette attestation, votre courtier aura bien sûr au préalable déterminé votre capacité d’emprunt, sur la base de vos bulletins de salaire, relevés de comptes bancaires et de votre apport personnel. Avec ce certificat de faisabilité, «en rassurant le vendeur, vous mettez toutes les chances de votre côté pour obtenir le bien que vous convoitez. Si plusieurs acquéreurs font une offre, le fait de présenter une attestation de financement pourrait faire toute la différence», assure Meilleurtaux sur son site internet. Le courtier conseille même aux acquéreurs de demander ce certificat avant toute visite d’un bien, afin de pouvoir le dégainer en cas de coup de cœur.
Une norme pour sécuriser le vendeur
Il serait dommage de s’en priver, surtout que ce document «est gratuit», souligne Caroline Arnould. «Nous en faisons pas mal aujourd’hui mais il y a eu une véritable explosion de ces attestations lorsque les taux de crédit ont entamé une remontée rapide en 2022», si bien que de nombreux dossiers de financement parvenaient vite au taux d’usure, au-delà duquel les banques n’ont pas le droit de prêter, rappelle la directrice générale de Cafpi.
Produire un certificat de faisabilité rassurait les vendeurs, qui redoutaient que les acquéreurs se voient finalement refuser leur financement, plusieurs semaines après l’acceptation de l’offre d’achat. «Aux Pays-Bas, le certificat de faisabilité est quasiment obligatoire», indique Julien Langlade, président de Cafpi. Ce n’est pas le cas en France mais cela devient tout de même «une norme pour sécuriser le vendeur», assure Caroline Arnould.




















