2025 aura marqué le rebond de l’immobilier ancien ! D’après les derniers chiffres des Notaires de France, les ventes se sont redressées cette année et devraient poursuivre sur cette tendance dans les prochains mois. A fin septembre, ils recensaient ainsi 921 000 transactions en France (métropole et Dom Tom, hors Mayotte), soit une hausse de près de 11% en un an. Pour rappel, après un pic à 1,13 millions en 2022, le marché avait décliné à 932 000 signatures en 2023 puis à 845 000 en 2024, d’après la Fnaim.

Les notaires s’attendent à ce que la tendance se soit poursuivie sur les trois derniers mois de l’année, ce qui pourrait permettre au marché d’atteindre 929 000 ventes.

Des prix en légère hausse pour les appartements, stables pour les maisons

Si les ventes sont reparties assez fortement à la hausse, les prix ont fait du surplace. Ceux des appartements n’ont augmenté que de 1,3% sur la période en moyenne. Les augmentations les plus notables concernent les villes dites «abordables», selon les notaires, notamment Reims (+2%), Toulon (+2%), Marseille (+2%) et Dijon (+3%). Seules 4 communes sont à la baisse : Nantes (-1%), Le Havre (-1%), Lyon (-2%) et Bordeaux (-4%).

Ces corrections peuvent sembler limitées à première vue, mais elles font suite à des replis beaucoup plus prononcés l’année dernière. Une tendance qui concerne d’ailleurs l’ensemble du territoire, puisque 2024 avait globalement été marquée par une «baisse généralisée» en France, rappellent les notaires dans leur bilan. Les prix au m² des appartements anciens s’étalent désormais entre 1 150 euros à Saint-Étienne et 9 570 euros à Paris.

Après des baisses comprises entre -2% et -10% l’an dernier, les prix des maisons ont marqué une pause et n’ont quasiment pas bougé en un an (+0,2%). Les notaires estiment qu’ils devraient terminer 2025 légèrement dans le vert (+1,2%). Certaines agglomérations se distinguent toutefois avec des augmentations plus importantes, comme Reims, Saint-Étienne, Grenoble, Lille et Dijon, qui ont connu des hausses de l’ordre de 3%. «Les prix de vente médians se rapprochent de leur niveau record dans les agglomérations de Marseille-Aix-en-Provence, Grenoble, Dijon et Lille mais aucun nouveau record n’est constaté», soulignent les notaires. A l’inverse, quelques communes ont connu des décrochages : -5% à Lyon, -3% à Montpellier et Nantes, et -2% à Bordeaux.

Un pouvoir d’achat immobilier en hausse

En deux ans, les ménages ont gagné 6m² de plus. Ce gain est essentiellement dû à une hausse du revenu disponible moyen en euros constants (+1,5% par an) et à une baisse de 5% des prix immobiliers. Le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs est ainsi en nette amélioration depuis son point bas de 2023 (75m² contre 81 m² cette année).

Avec 300 000 euros, un acquéreur peut ainsi s’offrir au choix un appartement de 2 pièces à Paris, un trois pièces à Lyon ou une maison cinq pièces à Reims.

Les passoires thermiques se vendent toujours moins cher

L’interdiction de louer des logements énergivores (classés E, F et G au niveau de leur diagnostic de performance énergétique) fait encore effet. D’après les notaires, ils ont représenté 40% des ventes l’année dernière, avec des décotes plus ou moins importantes. Prenant les transactions de logements classés D comme référence, ils ont estimé qu’il faudra compter entre -4% et -12% pour les appartements et jusqu’à -25% pour les maisons. A l’inverse, les biens vertueux énergétiquement sont valorisés et présentent des plus-values entre +6 et +17%, toutes typologies confondues.