
La remontée des prix de l’immobilier à Paris n’aura pas fait long feu. Dans une note de conjoncture publiée ce mercredi 29 octobre, les notaires du Grand Paris tablent sur un prix moyen du mètre carré à 9 550 euros dans la capitale pour décembre 2025. Soit une baisse de 0,6% par rapport au niveau actuel de 9 610 euros le mètre carré. Un recul certes «léger», admettent les notaires du Grand Paris, mais qui marque tout de même une inflexion par rapport à la remontée de 1,1% enregistrée au cours des 12 derniers mois, après une chute de près de 10% en deux ans, lorsque les taux de crédit flirtaient avec les 4%.
Ce «léger repli» vaut pour l’ensemble de l’Ile-de-France, les notaires du Grand Paris anticipant un recul de 0,8% des prix des appartements anciens dans la région d’ici à décembre, à 6 150 euros en moyenne, contre 6 200 euros actuellement. Recul qui, là encore, tranche avec l’augmentation de 0,9% des 12 derniers mois. «Le marché résidentiel francilien aborde l’automne dans un équilibre précaire. Les volumes se redressent lentement mais, dans un contexte de fortes incertitudes politiques et économiques, et compte tenu de la prudence des ménages et de la stabilité des taux de crédit, l’activité devrait rester modérée dans les prochains mois, de même que les évolutions de prix», expliquent les notaires.
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La durée de détention d’un logement à Paris au plus haut depuis 20 ans
Une analyse confirmée par la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), dans une note publiée ce mercredi : «La reprise (des ventes) semble se modérer depuis quelques mois, l’incertitude économique et politique pesant sur la confiance des acheteurs. Par ailleurs, les taux des crédits immobiliers ont cessé de baisser depuis mars 2025 pour se stabiliser autour de 3%».
Même légère, une reprise de la baisse des prix à Paris n’incitera pas les propriétaires à vendre leurs biens, alors que l’offre est déjà faible dans la capitale. La durée de détention d’un logement à Paris s’élevait fin 2024 à 13 ans en moyenne, «un plus haut depuis 20 ans», soulignent les notaires, qui y voient la conséquence de la chute des prix entre 2022 et 2024. Celle-ci ayant «significativement» réduit la plus-value espérée à la revente, voire engendré de potentielles «moins-values pour certains biens acquis au pic du marché», les propriétaires préfèrent reporter leurs projets de vente, décryptent les notaires. «Le lien entre évolution des prix et durée de détention est particulièrement manifeste sur le marché parisien», soulignent-ils. Avec «un risque de blocage en chaîne», les propriétaires de petits appartements attendant des jours meilleurs pour les vendre afin d’avoir les moyens d’acheter plus grand.




















