
A 15 jours de la rentrée universitaire, peut-être faites-vous partie des chanceux qui sont parvenus à trouver un logement à louer, une recherche qui relève du parcours du combattant. Futur étudiant en école de commerce en région parisienne, Théo vient de voir son dossier accepté pour une studette de 14 mètres carrés, moyennant un loyer de… 800 euros par mois. «Ce n’est même pas dans Paris intra-muros mais je n’ai pas le droit de me plaindre, j’ai des copains qui continuent à galérer pour se loger», soupire le jeune homme. Hélas pour lui, le coût de sa studette ne se limite pas au loyer : il lui faut désormais assurer son logement.
«L’assurance habitation est une obligation légale pour tout locataire, pour un logement privé comme pour une chambre dans une résidence universitaire, rappelle Arthur Martiano, directeur général du comparateur d’assurance LeLynx.fr. Même en colocation, chacun des colocataires doit avoir une assurance habitation.» Le hic, c’est qu’avec l’augmentation du nombre de sinistres, particulièrement le vol, le vandalisme et les événements climatiques comme les inondations, le coût de l’assurance habitation ne cesse de grimper. La prime moyenne pour l’assurance habitation d’un logement étudiant s’élevait à 62 euros par an en 2024, soit une augmentation de 7% par rapport à 2023, selon LeLynx.fr, qui observe une hausse de 8% en 2025.
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Des assurances pas données pour des budgets déjà serrés
Or nombre d’étudiants «disposent d’un budget assez restreint», souligne Arthur Martiano. En témoigne leur premier critère de choix d’une assurance habitation : «le prix», constate le dirigeant. C’est pourquoi 83% des étudiants qui cherchent une assurance habitation via LeLynx.fr choisissent de s’assurer a minima, c’est-à-dire contre le risque d’incendie, le risque de dégât des eaux et de gel, et le risque d’explosion, trois garanties obligatoires pour tout locataire.
Il serait pourtant judicieux, pour les étudiants, de s’assurer contre des risques complémentaires. A commencer par le risque de dommages causés aux tiers, mais également contre la panne, la casse et le vol de leurs smartphones et ordinateurs portables. Sans oublier une couverture contre tous ces risques lors de séjours de plusieurs mois à l’étranger, dans le cadre du programme Erasmus par exemple.
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Comparer, résilier, payer malin
Pour que la facture de l’assurance habitation ne s’envole pas, Arthur Martiano délivre trois conseils. D’abord, faire le tour des offres des assureurs même si cela peut sembler fastidieux et chronophage : «Les tarifs peuvent varier du simple au double d’un assureur à l’autre car chacun a son propre modèle de risque», explique le directeur général de LeLynx.fr. Et certaines assurances comprennent des franchises (coût du sinistre restant à la charge de l’assuré) plus élevées que nécessaires : «500 euros de franchise, c’est beaucoup pour un logement étudiant de 30 mètres carrés…», estime Arthur Martiano.
Ensuite, sachez qu’un an après la souscription de votre assurance habitation, vous pouvez en changer à tout moment, grâce à la loi Hamon. Et, «dans la plupart des cas, c’est votre nouvel assureur qui s'occupe des démarches de résiliation», indique Arthur Martiano. Enfin, le dirigeant vous recommande de régler votre assurance habitation d’un coup d’un seul, plutôt que par mensualités : «Le coût annuel est inférieur au coût mensuel.»




















