
Devant le doute persistant, Vincent Jeanbrun a alerté quant à l’avenir de MaPrimeRenov, en l’absence d’une adoption du projet de budget pour 2026, dans une interview accordée au Parisien samedi 13 décembre. Selon lui, ce dispositif serait ainsi «forcément suspendu» début janvier 2026, dans le cas d’un blocage parlementaire. «Pas de budget, pas de guichet», rappelle le ministre du Logement, pour rappeler la situation de gel du dispositif déjà en 2025. Pour l’heure, ce sont déjà 80 000 dossiers qui sont en attente, pour des maisons individuelles, ou des copropriétés. Et pour Vincent Jeanbrun, un nouveau gel du dispositif serait une catastrophe pour les ménages, mais aussi pour les artisans.
Si le projet de budget 2026 est voté, le ministre affirme qu’il souhaite remettre en route le dispositif dès janvier 2026. Le gouvernement a serré la vis de MaPrimeRenov début octobre, mais le dispositif retrouverait alors son objectif d’origine, c’est-à-dire accompagner tous les ménages, et avant tout les familles modestes et les habitants de passoires thermiques. Vincent Jeanbrun dit aussi vouloir donner la priorité aux rénovations globales, vues comme plus efficaces que des gestes isolés. Mais les choix finaux dépendront du budget adopté, ainsi que des décisions de l’Anah prises lors de son conseil le 16 décembre prochain.
Un cadre renforcé
Pour l’heure, le gouvernement parie sur une enveloppe à peu près identique pour l’Anah, qui serait autour de 1,8 milliard d’euros, «mais pour un budget global, en comptant 500 millions d’euros via les CEE», et qui permettrait d’atteindre environ 120 000 rénovations d’ampleur en 2026. Dans ce modèle plus exigeant, l’isolation des murs ou les chaudières biomasse resteraient éligibles, mais seulement si ces travaux sont compris dans un ensemble de rénovations plus large.
Enfin, Vincent Jeanbrun explique au Parisien avoir l’ambition d’un «plan logement» plus large également, qui serait présenté début 2026. Dans ce plan, il prévoit de permettre la location temporaire des logements classés G à condition que des travaux aient débuté. Il propose aussi de créer une «banque de la rénovation» pour aider aux prêts collectifs en copropriété pour les ménages les plus modestes. Le ministre du Logement souhaite également renforcer la transparence du DPE, en créant un registre accessible de l’historique énergétique des logements.



















