
Après deux années d'ascension continue, les détenteurs de fonds actions via les unités de compte (UC) de leur contrat d'assurance vie vivent des montagnes russes. Pour autant, ce n'est pas une raison suffisante pour sauter du train en marche : «On a vu des baisses prononcées ces dernières années, et derrière des rebonds du marché. Pour un portefeuille qui a déjà souffert, tout chambouler me paraît compliqué. Il faut laisser passer la tempête», confie Andrea Tueni, responsable sales trading chez Saxo Banque France.
Sans se désinvestir de sa poche actions, on peut toutefois amortir les secousses. «Les allocations les plus résilientes sont les plus diversifiées, avec des fonds euros, de l’immobilier, des ETF, de la gestion active, du private equity, etc. Ce qui permet à l'ensemble de l'enveloppe d'absorber les chocs», rappelle Souleymane-Jean Galadima, cofondateur de Sapians, un family office digital. Outre cette règle d'or, deux alternatives aux fonds actions apparaissent pertinentes.
Rééquilibrer son portefeuille actions avec des fonds obligataires ou mixtes
D'abord les fonds obligataires datés, qui distribuent un rendement connu à l'avance, avec un niveau de risque modéré, «et des objectifs de performances supérieures à 5% pour des fonds à échéance 2031, par exemple», relève Antoine Delon, président de Linxea. Ensuite, les fonds mixtes, ou flexibles, qui mélangent actions et obligations : «Leur force réside dans leur flexibilité : ils peuvent renforcer la part actions quand les opportunités se présentent, puis revenir sur l’obligataire lorsque le contexte devient plus incertain», explique Laurent Clavel, directeur de la gestion multi-asset chez Axa IM. Exemple avec le fonds Dôm Reflex - disponible en assurance vie - et dont la stratégie consiste «à être constitué principalement d'obligations tout au long de l’année, et à investir en actions lors des creux supérieurs à -5% sur une journée. Ce qui permet de limiter la volatilité sur la durée, tout en distribuant une performance régulière», explique Vincent Priou, PDG de Dôm finance. Certaines unités de compte (UC) peuvent donc aussi vous permettre profiter des krach boursiers.
Pourquoi il vaut mieux conserver ses actions
Les actions restent le placement le plus profitable sur le long terme, avec une performance moyenne par an de 11,8% sur les quarante dernières années (1984 à 2024) selon l'Institut de l'épargne immobilière et foncière (IEIF).
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