Parmi les 76.300 ménages franciliens qui se séparent chaque année en moyenne, près de la moitié des séparations concernent les couples modestes et très modestes, c’est-à-dire ceux dont le revenu annuel est inférieur à 24.000 euros, selon les conclusions d’une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (l'Insee).

Entre 2020 et 2024, 2,7% des couples franciliens, liés par un mariage ou un pacte civil de solidarité (Pacs), se sont séparés, représentant environ 76.300 couples. Et, en effet, les données révèlent que 3,3% des couples modestes et 3,1% des plus modestes mettent fin à leur union, contre seulement 1,9% des couples les plus aisés (ayant un revenu supérieur ou égal à 41.900 euros). Un constat qui se retrouve également parmi les unions libres sans démarche contractuelle.

Les femmes systématiquement désavantagées

Autre point souligné dans l’étude, au sein du couple, la situation financière des femmes est systématiquement moins favorable que celle des hommes, quelle que soit leur catégorie de niveau de vie initiale. Au sein des ménages les plus modestes, les femmes voient leur revenu annuel augmenter de seulement 400 euros après une séparation, contre 1.400 euros chez les hommes.

Dans les autres catégories, les femmes subissent une perte de revenu qui va de 11% à 29%, contre seulement 2% à 12% pour les hommes. À cela s'ajoutent des écarts de salaire qui «ont tendance à s’accentuer avec le niveau de vie en faveur des hommes. Ainsi, plus le niveau de vie est élevé, moins la femme contribue aux revenus du ménage», indique l’étude de l’Insee.