Lancés aux Etats-Unis il y a une trentaine d’années mais cotés pour la première fois en France en 2001, les ETF (pour «Exchange Traded Funds»), encore appelés trackers, sont de plus en plus appréciés des investisseurs. Un engouement qui tient à la modicité de leurs frais et à leur simplicité de fonctionnement : ils reproduisent la performance d’un panier d’actions sélectionnées par le gérant, ou d’un indice, lequel peut parfois être très spécifique, comme celui des start-up technologiques ou des matières premières industrielles.
A noter que certains ETF ne répliquent pas l’évolution du marché suivi (par exemple le CAC 40 ou le DAX allemand), mais au contraire délivrent la performance inverse. Une particularité intéressante pour empocher des gains quand les Bourses sont orientées à la baisse. Comment acheter des ETF ? Quels sont les frais d’achat ? Suivez nos conseils et retrouvez notre sélection de trackers sur des secteurs à fort potentiel.
Quel est le mode d’emploi d’un ETF ?
La plupart des ETF proposés à l’achat se contentent de suivre les indices des principales places de marché (Dow Jones américain, Nikkei japonais…). Mais d’autres, de plus en plus nombreux, sont centrés sur tel ou tel secteur d’activité jugé prometteur (intelligence artificielle, cryptomonnaies, santé, luxe, énergies renouvelables…), sur les matières premières agricoles (blé, soja, cacao…), sur les métaux précieux (or, argent, platine…) ou sur certaines zones géographiques (Australie, Afrique, Asie…). De quoi tenter un coup, durant quelques semaines ou quelques mois, sur un domaine d’investissement pointu ayant le vent en poupe.
Notre sélection d’ETF pour parier sur des secteurs à fort potentiel de croissance
Pour alléger la fiscalité, vous pouvez investir à travers un PEA ou un contrat d’assurance vie
Les investisseurs ont le choix : une soixantaine d’émetteurs se partagent le marché des ETF en Europe, sachant toutefois que l’américain iShares, détenu par la société de gestion BlackRock, est le plus actif (44% des encours), suivi des français Amundi et Lyxor, propriétés du Crédit agricole (13% des encours), et de l’allemand Xtrackers, du groupe DWS (11% des encours).
Notez qu’une fois en portefeuille un tracker se comporte comme une action : il peut soit capitaliser les gains (ils sont alors intégrés à la valeur du titre), soit distribuer des dividendes. A la revente, sa fiscalité est celle des valeurs boursières classiques, mais il peut être acheté à travers une assurance vie multisupport ou logé dans un PEA afin d’alléger la note.
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Quels frais de fonctionnement pour les ETF ?
Cotés en continu, les ETF sont nettement moins coûteux que les fonds d’actions. Ils n’exigent en effet ni frais d’entrée ni frais de sortie. Mieux, les frais de gestion annuelle sont très doux (moins de 0,50% en moyenne). Ils sont déduits un peu chaque jour de la valeur liquidative de l’ETF.
Comme pour les actions, s’y ajoutent néanmoins des frais de transaction, prélevés par le courtier ou l’établissement bancaire au moment de l’acquisition du titre. Cette ponction peut atteindre 0,40% du montant investi lorsque l’écart entre le prix d’achat et le prix de vente est très important, mais elle tombe autour de 0,10% sur les ETF les plus échangés de la place de Paris.
Comment bien choisir ses trackers ?
Le succès de ces produits étant devenu phénoménal depuis quatre ou cinq ans (la collecte enregistrée en 2023 dans la zone Europe a dépassé les 145 milliards d’euros, en hausse de 80% sur un an !), les sociétés de gestion en créent de nouveaux presque chaque mois.
Attention donc, car sur les quelque 650 ETF actuellement disponibles à la Bourse de Paris, nombre d’entre eux sont strictement identiques. Choisissez toujours le premier sorti, c’est généralement le plus échangé, donc le plus liquide : vous pourrez le revendre dans l’heure qui suit son achat, alors que les ETF les plus récents peuvent mettre deux ou trois jours à trouver repreneur, un délai qui s’avérera problématique dans une optique de spéculation à court terme.
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