
C’est la démocratisation de l’épargne. Depuis quelques années, les ETF (Exchange-Traded Funds), également appelés FNB (en français Fonds négociés en Bourse) se taillent une place de choix dans le paysage financier mondial. En France, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a constaté une multiplication par 4 du nombre d'investisseurs particuliers français ayant réalisé au moins une transaction en ETF entre le deuxième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2024. Partout, ce produit financier séduit un public de plus en plus jeune et diversifié. En seulement cinq ans, l'âge moyen des investisseurs français dans les fonds cotés est passé d'un peu plus de 60 ans à 41 ans, d’après l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Mais de quoi parle-t-on ? Un ETF est un produit financier qui suit la performance d'un indice (le CAC 40, le S&P 500…) ou d'un actif (le cours de l'or, par exemple, ou du Bitcoin). Acheter une part d’un ETF, c’est donc investir dans un ensemble diversifié d’entreprises et de secteurs (tech, énergie, industrie pharmaceutique, etc.) en une seule opération, offrant ainsi une lisibilité précieuse pour les novices, qui peuvent savoir exactement à quel prix leur ordre est exécuté.
Un produit accessible et peu coûteux
Ce mécanisme simple et transparent en fait un outil idéal pour les 20-35 ans qui découvrent la Bourse. La pandémie a d’ailleurs joué un rôle clé dans l’essor des ETF auprès du jeune public. Confinés chez eux, nombreux sont ceux qui ont eu le temps d’explorer des options d’investissement. En plus de sa simplicité, l’autre principal atout des ETF pour ce public attentif à optimiser son épargne est leur faible coût.
Avec seulement quelques euros, il est en effet possible d’acquérir des parts d’un ETF et de commencer à se constituer une épargne diversifiée, avec la possibilité d’investir dans tous les secteurs (immobilier, or, bitcoin, etc.). Les ETF se distinguent aussi par leurs faibles frais de gestion, ce qui explique en partie le démarrage tardif de ces produits dans un pays comme la France, où les distributeurs (banques, assurances…) sont incités à informer leurs clients sur les produits d’épargne dont les frais de gestion sont les plus élevés.
Les primo-investisseurs se sont donc tournés vers d’autres canaux de distribution, grâce à l’émergence de plateformes en ligne et de robot-conseillers, participant à la démocratisation de l’accès aux ETF. Selon BlackRock, 44% des investisseurs européens en ETF passent par des plateformes en ligne, contre seulement 21% qui consultent des conseillers bancaires.
Un fort potentiel de croissance
En Europe, les ETF actions dominent le marché, avec 71% des actifs sous gestion, mais d’autres segments gagnent en popularité. Les ETF ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) connaissent une forte croissance, témoignant de l’intérêt des jeunes pour des investissements alignés avec leurs préoccupations environnementales et sociales. En 2024, les flux vers les ETF ESG représentaient 12% des flux totaux, contre 9,4% l’année précédente.
Selon une récente étude du gestionnaire d'actifs BlackRock, 8% des investisseurs français ont déclaré cette année détenir un de ces produits financiers, des fonds indiciels aussi connus sous le nom de «trackers». C'est trois fois moins que pour les cryptomonnaies, par exemple, qui figurent aujourd'hui dans le portefeuille de 23% des répondants.
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Trackers est rédigée par trois analystes reconnus : Nicolas Gallant (journaliste bourse de Capital et rédacteur de la lettre d'investissement Momentum), Jean-David Haddad (professeur agrégé d’économie et de sciences sociales et rédacteur en chef de Francebourse) et Thomas Andrieu (analyste et écrivain). Profitez de nos offres de lancement. Pour en bénéficier, il suffit de cliquer sur le lien ci-après.




















