Avec un taux d’imposition maximal de 30% (fraction du revenu imposable, pour une part, comprise entre 29 373 et 83 988 euros, barème de l’impôt 2025 sur les revenus 2024), les dispositifs de déduction d’impôts se justifient. Mais attention, le barème est progressif, une partie de votre revenu est nécessairement taxée dans la tranche à 11%, puis une autre dans celle à 30%. «Aussi convient-il de vérifier quelle est la part de vos revenus taxée à 30%, et c’est sur la base de ce montant seulement qu’il faudra investir pour optimiser votre économie d’impôts», explique Valérie Bentz, responsable des études patrimoniales à l’UFF.
Si vous avez seulement 1 000 euros de revenu taxé à 30% et que vous investissez 5 000 euros sur un PER, votre économie d’impôts sera de 30% sur 1 000 euros (300 euros), et de 11% sur les 4 000 autres euros versés (440 euros), soit un avantage total de 740 euros. Ici, l’efficacité fiscale commande de ne verser que ce qui est soumis à une imposition de 30% sur votre PER. Et les réductions d’impôts restent à privilégier pour tous vos revenus taxés à 11%.
Concilier risque et rendement
Mais pour tous ceux qui sont franchement dans la tranche à 30% et dont l’essentiel des revenus est taxé à ce montant, les déductions d’impôts sont à privilégier. Et le PER en particulier, parce qu’il vous permet de bénéficier d’un avantage fiscal solide, tout en épargnant pour vos vieux jours. «Il vous permet surtout de contrôler deux choses: le rendement et le risque que vous prenez, ce qui est rare pour les produits défiscalisants», dit Guillaume Berthiaux, président de Sofidy Gestion privée. Les PER sont en effet des cousins de l’assurance vie et ils comportent, comme elle, un fonds garanti en euros.
Si vous choisissez d’y investir l’intégralité de vos versements, alors vous ne prenez aucun risque, puisque le capital est garanti et que les intérêts annuels vous sont définitivement acquis. Votre capital ne fait que monter d’année en année en fonction du taux de rendement annoncé chaque année par votre assureur (2,60% en moyenne en 2023 et prévision de 2,50% pour 2024). «Mais vous pouvez aussi, comme dans l’assurance vie, investir une partie de vos versements sur des supports financiers, comme les fonds d’actions cotées ou non cotées, qui offrent un potentiel de performance plus élevé sur le long terme», poursuit Guillaume Berthiaux.
Seul inconvénient, «votre argent est totalement indisponible jusqu’à l’âge de votre retraite, sauf cas de déblocage anticipé pour l’achat de votre résidence principale ou à l’occasion de certains accidents de la vie», résume Valérie Bentz. Autre point à surveiller : l’avantage fiscal accordé vous est repris à la sortie. En effet, lors des retraits à la retraite, le capital est taxé dans votre tranche d’imposition et les intérêts dégagés le sont à la flat tax. En général, à la retraite, vous passez dans la tranche d’imposition inférieure, donc c’est profitable. Au pire, «vous restez dans la même tranche, mais vous aurez bénéficié d’un beau différé d’imposition, qui vous aura aussi permis de capitaliser davantage pour vos vieux jours», conclut Guillaume Berthiaux.
Simplifiez-vous la vie avec les dons aux œuvres
Si vous ne voulez pas vous embêter avec des produits défiscalisants, optez donc pour des dons aux œuvres ou aux associations. C’est aussi une bonne solution pour ceux qui ont de vraies motivations philanthropiques. Plutôt que de payer de l’impôt, vous pouvez choisir d’affecter cette somme à la cause qui vous est chère, moyennant une réduction d’impôts. Son taux dépend de l’organisme destinataire.
Pour les organismes d'intérêt général ou reconnus d’utilité publique (comme les Apprentis d’Auteuil, par exemple), la réduction est de 66% du montant du don, dans la limite de 20% de votre revenu imposable. Si vous versez 400 euros, votre réduction sera de 264 euros. Elle est plus élevée pour les organismes d’aides aux personnes en difficulté (repas, soins, logement, tels Les Restos du cœur) : la réduction sera de 75% jusqu’à 1 000 euros et de 66% au-delà.
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