Dans la première tranche du barème, celle à 11% sur les revenus 2024, (fraction du revenu imposable, pour une part, comprise entre 11 520 et 29 373 euros, barème de l’impôt 2025), le plus efficace pour alléger votre facture fiscale consiste à utiliser les dispositifs de réduction d’impôts. Ils procurent un avantage fiscal forfaitaire de 18 à 48% (lire le tableau plus bas), le même pour tous, et ils viennent réduire le montant final de l’impôt à payer. C’est différent avec les déductions d’impôts, qui s’imputent, elles, sur votre revenu imposable, avant application de votre taux d’imposition. En conséquence, plus celui-ci est élevé, plus c’est avantageux.
Si vous versez 100 euros dans un mécanisme de déduction d’impôts, comme le plan d’épargne retraite (PER), par exemple, vous effacez 100 euros de revenu imposable et vous économisez 30, 41 ou 45 euros, selon qu’il est soumis à la tranche à 30, à 41 ou à 45%. Mais, dans la tranche à 11%, vous ne pouvez gagner que… 11 euros, alors que les réductions d’impôts procurent un gain fiscal supérieur (18 à 48%). «Dans cette tranche, l’impact des réductions d’impôts sera toujours plus élevé que celui des déductions d’impôts», confirme Valérie Bentz, responsable des études patrimoniales à l’UFF.
Quel est le montant maximal de votre avantage fiscal, selon le dispositif choisi ?
(1) Pour un célibataire et pour un couple. (2) 18% du versement, retenu net de frais et au prorata de ce qui est réellement investi dans des PME, souvent 90% du fonds seulement. (3) Ou 25% si le versement intervient après le 28 juin, dans des entreprises solidaires d’utilité sociale. (4) Selon la nature des investissements réalisés par la Sofica et dans la double limite de 25% du revenu net global et du plafond des niches de 18 000 euros. (5) Entre dans le plafond de 18 000 euros. Mais, ici on compte 18 000 euros net de la part de la réduction rétrocédée à l’entreprise ultramarine. De fait vous pouvez bien aller jusqu’au montant maximum indiqué dans le tableau (40 909 ou 52 941 euros). (6) Selon la durée d’engagement de location : 6 ans, 9 ans ou 12 ans. (7) Selon l’endroit où est réalisé l’investissement. (8) Avantage fiscal maximum pour ceux qui sont dans la tranche marginale à 45% (45% x 35 194 euros pour les salariés ou 45% x 85 780 euros pour les travailleurs non salariés).
Des réductions d'impôts plafonnées
Avant de vous lancer tête baissée, il convient de vérifier de quelle marge de manœuvre vous bénéficiez, car, en effet, les réductions d’impôts sont plafonnées chaque année à 10 000 euros par foyer fiscal ou à 18 000 euros pour le dispositif Girardin dans les DOM-TOM et les Sofica – les déductions d’impôts, elles, ne sont jamais comptabilisées dans ces plafonds globaux. Et peut-être votre plafond est-il déjà largement entamé, notamment par les crédits d’impôts qui y entrent aussi, comme ceux accordés pour les emplois à domicile, femme de ménage, jardinier ou garde d’enfants. A vérifier en priorité, donc : ce qui vous reste de votre plafond !
Une fois ce petit exercice effectué, reste à choisir la réduction d’impôts qui vous va le mieux. FIP, FCPI, Sofica, investissement direct dans les PME, dans les DOM-TOM, dans l’immobilier locatif... quel risque êtes-vous prêt à prendre ? Avec les Sofica, vous ne gagnerez jamais d'argent, mais, en intégrant la réduction fiscale importante, vous n’en perdrez pas non plus. «Avec un FIP ou un FCPI, vous pouvez réaliser une plus-value comme une moins-value… Il faut vérifier l’historique de performance de la société de gestion qui vous les propose, mais cela ne vous protège pas pour autant, il peut y avoir des accidents», explique Alain Polo, conseiller en gestion de patrimoine indépendant à Metz (57).
Combien de temps êtes-vous prêt à laisser dormir votre investissement ? «Vous devez le conserver pendant une certaine durée, sans quoi l’avantage fiscal vous est repris. Mais attention, la durée réelle peut être plus longue que la durée fiscale. Pour les FIP et FCPI, par exemple, la conservation est de cinq ans, mais dans les faits, selon les conditions de marché, la société de gestion pourra procéder au remboursement bien plus tard, au bout de sept à dix ans. il faut intégrer cette donnée dans vos choix», conclut Valérie Bentz.
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