
Il y a ceux qui ont juste envie d’un espace de liberté loin du bruit et qui achètent des petites forêts de moins de 5 hectares, près de chez eux pour en profiter un maximum. Et puis d’autres, plus fortunés, qui voient beaucoup plus grand avec des forêts de plus de 20 ou même 50 hectares, pour chasser ou pour profiter d’un bel … avantage fiscal. Ce levier est conséquent, qui permet d’être exonéré de droits de succession (ou de donation) sur 75% de la valeur de la forêt. “Un tel abattement n’est cependant pas automatique, il faut respecter certaines conditions d’entretien et de conservation. Toutes les forêts de plus de 20 hectares, qui ont l’obligation de déposer un plan simple de gestion à la direction départementale des territoires, en bénéficient”, explique Eric Bengel, directeur associé chez France Valley.
Un actif de diversification, vertueux et complètement décorrélé des marchés financiers, qui a généré une performance annuelle moyenne de +5,46% sur les dix dernières années, selon l’association de place, l’Asffor. Ce n’est bien sûr pas donné à tout le monde et si vous voulez rejoindre les plus de 3 millions de propriétaires privés, il vous faudra débourser 3 000 euros l’hectare au minimum pour une petite forêt de résineux, 7 000 euros l’hectare pour un bois de belle qualité et jusqu’à 40 000 euros l’hectare pour l’actif le plus noble, une grande forêt de chênes centenaires !
Une réduction d'impôt avec le groupement forestier d’investissement
Autre solution moins onéreuse : acheter des parts d’un groupement forestier d’investissement (GFI), généralement accessibles dès 1 000 euros. «Ces fonds offrent une belle diversification géographique, avec différents climats et différentes essences d’arbres, et surtout une gestion forestière professionnelle dont vous n’avez pas à vous préoccuper», indique Eric Bengel. Avec toujours un avantage fiscal à la clé, qui diffère selon la nature du fonds.
Les GFI fiscaux vous procurent une réduction d’impôt à hauteur de 18% des sommes que vous y avez versées en 2025, à condition de conserver vos parts au moins cinq ans (à défaut, les fisc vous reprend l’avantage fiscal consenti). Attention, la réduction d’impôt doit être comptabilisée dans le plafond annuel des niches fiscales, limité à 10 000 euros par foyer fiscal. Au terme, votre mise initiale vous est rendue ainsi que la plus-value réalisée. «Notre objectif est de faire entre 4% et 5% de performance par an. L’an dernier, nos fonds fiscaux ont fait en moyenne +4,17%», précise Eric Bengel.
D’autres fonds, plus patrimoniaux, n’offrent pas de réduction d’impôt à l’entrée, mais le fameux abattement de 75% sur les droits de succession. Ici, l’objectif de l’épargnant est de diversifier ses placements, en bénéficiant d’un rendement solide et peu volatile (+6,33% en 2024 et +17% sur les trois dernières années, par exemple, pour le GFI France Valley Patrimoine), tout en transmettant dans les meilleures conditions fiscales à son décès. Que demander de plus ?
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