Elle a fini par s’y résoudre. Malgré sa promesse électorale de ne pas augmenter les impôts locaux, la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé, lundi 7 novembre, une hausse de la taxe foncière dans la capitale en 2023. Pour les propriétaires immobiliers, le coup est rude, car l’impôt foncier va croître de 52% l’an prochain ! Un relèvement du taux - de 13,5 à 20,5% - qui devrait rapporter 600 millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires à la municipalité. “Même si les valeurs locatives cadastrales et les taux d’imposition sont historiquement bas à Paris, plus de 50% d’augmentation, c’est quand même beaucoup”, jauge Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux et vice-président de l’Association des maires de France (AMF).

Outre Paris, d’autres grandes agglomérations pensent également accentuer la pression fiscale sur les propriétaires immobiliers. C’est le cas de l’exécutif grenoblois qui a fait savoir qu’il réfléchissait à rehausser la taxe foncière entre 15 et 25%. Mais aussi du maire de Lyon, Grégory Doucet, qui n’a pas non plus caché qu’actionner le levier fiscal était une hypothèse de travail dans sa ville. Des hausses que les élus locaux justifient par le contexte économique dégradé, et en particulier par la flambée des coûts de l’énergie. Un argument qui ne convainc guère Arnaud Robinet, maire de Reims, une autre grande métropole. “Ces augmentations annoncées par les villes sont surtout le signe d’une gestion hasardeuse de l’argent du contribuable”, explique-t-il à Capital, rappelant au passage que le taux d’impôt foncier dans sa commune n’a pas bougé depuis 2014.

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